« L’Europe repart d’un même pas » annonçait Nicolas Sarkozy à l’hôtel de Brienne le 13 juillet 2007. Relancée par l’accord du 22 juin sur le traité modificatif, l’Europe s’est bien remise en mouvement. Le député européen Alain Lamassoure évoque ici la genèse du traité simplifié et le changement de climat qui en résulte. Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman, salue cette « vraie bonne nouvelle », avant que le sénateur Hubert Haenel ne traite des « enjeux de pouvoirs dans l’Union européenne » ; lesquels évoluent, en témoigne la montée en puissance du Parlement européen. Lire la suite
Extraits des allocutions de M. Nicolas Sarkozy, président de la République, du vendredi 13 juillet 2007, à l’occasion de la réception à l’Hôtel de Brienne, Paris ; de la visite des forces nucléaires françaises à l’Île Longue, Finistère ; le 2 juillet 2007, à l’occasion de la grande réunion publique sur le thème de l’Europe à Strasbourg. Lire la suite
L’accord obtenu le 22 juin dernier au Conseil européen est un grand succès diplomatique pour Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Conçu à partir du projet de « traité simplifié » proposé par le candidat de l’UMP, le « traité modificatif » réconcilie l’Europe du « oui » et l’Europe du « non ». Sur la scène internationale, l’Union aura enfin les moyens d’agir comme un acteur important. L’esprit européen qui a soufflé à Bruxelles rend plutôt optimiste sur la volonté politique des grands dirigeants actuels de se servir de l’outil politique ainsi créé.
Après le Conseil européen des 21 et 22 juin 2007, M. Jean-Dominique Giuliani, en tant que président de la Fondation Robert Schuman, nous fait part de ses réactions (www.jd-giuliani.eu). Lire la suite
Article rédigé d’après la conférence tenue le 23 janvier 2007 par le sénateur Hubert Haenel sur le thème des enjeux de pouvoir dans l’Union européenne, lors d’un petit déjeuner organisé par la Société internationale des conseillers de synthèse.
PESD
Après avoir rappelé l’historique de la construction européenne, en particulier l’émergence d’une stratégie de sécurité et défense, M. Nuno Severiano Teixeira, ministre de la Défense nationale, présente les priorités de la présidence portugaise : Pesc/PESD, en affirmant que l’avenir de l’Europe exige que l’UE assume ses responsabilités et développe sa dimension militaire. Lire les premières lignes
Au premier semestre 2007, l’Union européenne a lancé une nouvelle opération PESD en Afghanistan, tandis qu’une autre est en préparation au Kosovo. Les activités d’auto-évaluation ont été nombreuses, dans le domaine des capacités mais aussi en matière opérationnelle. La PESD fonctionne depuis plusieurs années, ce qui offre aux observateurs et surtout aux acteurs le recul nécessaire pour tirer les premiers enseignements des expériences passées. De nouveaux chantiers se profilent, notamment celui de la politique spatiale. L’Agence européenne de défense apparaît comme l’organe moteur d’un renforcement pragmatique et concret de la PESD, même si la volonté politique exprimée au plus haut sommet demeure essentielle. Le déblocage du processus d’unification européenne par le Conseil européen de juin 2007 pourrait avoir des retombées positives sur une PESD qui, cependant, n’a jamais cessé de progresser.
Les défis auxquels la politique de sécurité doit faire face au XXIe siècle revêtent de multiples dimensions. Le gouvernement fédéral a formulé dans le Livre blanc la philosophie d’action à mettre en œuvre dans la politique de sécurité de l’Allemagne et pour l’avenir de la Bundeswehr à travers le concept de la sécurité intégrée. Ce concept s’appuie, d’une part, sur l’idée que la sécurité ne dépend plus aujourd’hui uniquement de facteurs militaires, les conditions sociales, économiques, écologiques et culturelles jouant un rôle tout aussi important. D’autre part, il tient compte de la considération que la sécurité ne peut être garantie dans un cadre national ni par le seul recours aux forces armées.
Le mécanisme Athéna de gestion du financement des coûts communs des opérations de l’Union européenne ayant des implications militaires ou dans le domaine de la défense repose sur un paradoxe : le traité de l’Union proscrit en effet tout financement communautaire militaire, alors que les interventions militaires extérieures de l’Union européenne sont désormais une réalité. Cette disposition a contraint le Conseil à créer ex nihilo un outil ad hoc. Une telle création a présenté un ensemble de difficultés, mais également une chance, dès lors que l’outil a pu être adapté aux besoins spécifiques des opérations, notamment en matière de souplesse et de réactivité.
La composante de sécurité et de défense s’est développée d’une manière impressionnante depuis son lancement, notamment durant les cinq dernières années. Lancée après le Conseil européen d’Helsinki, la PESD a changé graduellement sa dimension en devenant un instrument important pour le renforcement du rôle de l’Europe dans le monde. Dès le début, la Roumanie s’est attachée au processus de développement de la PESD. Notre contribution porte sur ses trois composantes majeures : politico-stratégique et institutionnelle, capacités et opérations. La participation aux activités importantes en matière de PESD, y compris l’engagement de nos forces et capacités, ainsi que la participation aux opérations conduites par l’UE ont démontré notre attachement à une Union dynamique, et apportent la preuve de l’attention spéciale accordée par notre pays à respecter ses engagements.
Texte d’une conférence prononcée le 19 avril 2007 à l’occasion du séminaire annuel sur l’extrémisme de l’Université de Veliky Novgorod (Fédération de Russie).
Repères - Opinions - Débats
Cet article a été élaboré, en tenant compte de l’actualité et notamment du Sommet de Samara et du Sommet du G8, à partir du rapport d’information sur les relations entre l’Union européenne et la Russie, présenté au nom de la délégation pour l’Union européenne du Sénat (rapport d’information n° 307, disponible sur le site du Sénat à www.senat.fr/noticerap/2006/r06-307-notice.html).
La démarche stratégique des États baltes a brillamment abouti à leur adhésion coup sur coup à l’Otan et à l’UE. Force est de reconnaître, néanmoins, que cette entreprise est plus le résultat d’un phénomène identitaire que d’une véritable réflexion stratégique. En effet, l’Otan, associée aux États-Unis qui fait contrepoids à la Russie, est perçue comme l’organisation la plus apte à produire de la sécurité militaire. Quant à l’UE, et son bras armé la PESD, elles n’ont qu’une vocation stratégique minimaliste.
L’Estonie a essuyé en avril 2007 des attaques massives sur ses serveurs web. La communauté internationale a pris conscience à cette occasion de la fragilité des systèmes d’information, dont l’architecture et la maintenance ne prévoient pas de contre-offensive ni de protection en cas d’attaque massive. La prolifération d’outils offensifs, disponibles sur la toile à moindre coût, permet de lancer des attaques anonymes en toute impunité. Lire les premières lignes
Après une analyse de la résolution 1244 du Conseil de sécurité et du « règlement Ahtisaari », au regard des positions serbes et kosovares albanaises totalement incompatibles, l’auteur s’efforce de montrer l’affrontement des deux postures stratégiques américaine et russe ; l’Europe impuissante assistant à cette prise d’otage du Kosovo dans le nouvel antagonisme entre États-Unis et Russie.
En mars 2008, la Russie pourrait connaître une alternance à l’occasion d’un scrutin présidentiel. Le président Vladimir Poutine semble organiser sa succession entre les deux hommes forts du régime, Sergueï Ivanov et Dmitri Medvedev, représentant respectivement deux clans kremliniens, la force publique et les libéraux centristes. Il n’est pas exclu que V. Poutine, malgré tout, pourrait se succéder à lui-même cédant ainsi à une forte pression de son entourage et de l’opinion publique, qui lui reste largement favorable.
Les élections de 2007 ont montré que les Français validaient une volonté de rupture dans le modèle de société issu de mai-68. La politique de défense était, depuis cette période, empreinte d’une idéologie pacifiste. La réécriture du Livre blanc, par ailleurs à l’ordre du jour, sera l’occasion d’exprimer cette rupture, par exemple en donnant une définition plus pragmatique de la menace terroriste et en redéfinissant le cadre juridique international d’intervention de nos forces armées.
Les opérations extérieures de nos armées sont l’objet d’un débat nouveau. L’Irak, où nous ne sommes pas, offre le modèle de ce qu’il faut éviter. L’Afghanistan, où nous sommes, s’irakise. Ailleurs, c’est selon. Alors, que faire ? Lire les premières lignes
La guerre entraîne un bouleversement des repères et place la relation entre la morale et l’action au cœur du métier des armes. La société civile évolue, modifiant profondément la hiérarchie des valeurs, quand elle ne les a pas abandonnées. Le souci éthique a connu un regain d’intérêt au sein des armées qui publient de nombreux textes sur le sujet. Aujourd’hui autant qu’hier l’éveil des consciences paraît essentiel, c’est surtout affaire de culture, de réflexion et de méditation. C’est en lui que le chef trouvera les réponses aux cas de conscience auxquels il sera confronté. Lire les premières lignes
Face aux crises modernes, plus complexes et plus difficiles à appréhender, une réponse purement militaire ne saurait être une solution efficace sur le long terme. Seule une « approche globale » (Comprehensive approach) de la résolution des crises peut permettre de s’attaquer à leurs causes profondes, avérées ou latentes. La plupart des pays, intervenants majeurs dans la résolution des crises, essaient de définir des méthodes, des processus ou des organisations pour arriver à cette approche globale. Lire la suite
La French-American Foundation - France en partenariat avec le Sénat, a lancé en juin 2007 une nouvelle édition de son sondage « Regards croisés » sur la perception qu’ont les Français des Américains et réciproquement. Ce sondage, initié en 1981, a été renouvelé à l’identique quatre fois depuis juin 2000. Il permet d’analyser précisément les changements d’attitude sur de longues périodes. Lire la suite
Chroniques
Extraits de l’allocution de M. Nicolas Sarkozy, président de la République, à l’occasion de la visite du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace (Paris Le Bourget, samedi 23 juin 2007). Lire la suite
Recommandations extraites de L’industrie de défense française 2007 publié par le Conseil des industries de défense françaises (Cidef). Lire la suite
Communiqué de presse de la Commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées à propos d’un rapport du 9 juillet 2007 sur les perspectives à venir en matière d’équipements militaires. Le président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat, Serge Vinçon, appelle à un effort de défense plus soutenu. Lire la suite
Compte rendu du colloque à l’École nationale supérieure d’Arts et Métiers (Ensam) sur les « Formations et métiers en Intelligence économique ». Lire la suite
Synthèse de l'intervention de M. Alain Juillet lors de la conférence-débat organisée par l’Association des auditeurs en Intelligence économique de l’Institut des hautes études de la défense nationale (AAIE-IHEDN) et l’Association nationale des auditeurs de l’Institut national des hautes études de sécurité (ANAINHES), mardi 19 juin. Lire la suite
Délégation générale pour l’armement : « Tir Mica depuis un Rafale F2 : quand le chasseur devient la cible… » Lire la suite
Bibliographie
Le Caucase ! Une des régions du monde les plus convoitées. Ce, sur bien des plans. De la Tchétchénie au Daghestan et la Géorgie, il demeure un lieu de conflits et d’affrontements. Les Romains déjà, qui s’y étaient aventurés en occupant une portion de l’Arménie qu’ils disputaient aux Perses, ne l’avaient-ils pas dénommé la « Montagne des langues » ? Un Empereur a dit que pour gouverner la zone il devait recourir à 110 interprètes ! Était-ce Valérien, capturé par le souverain sassanide Chapour Ier ? C’est déjà là, qu’avant Kipling « l’Ouest rencontrait l’Est », un peu après le périple d’Alexandre. Lire la suite
Près de cinq millions de musulmans se sentent parfaitement intégrés en France. Alors que la France a réussi à intégrer les vagues successives d’immigration, cette présence semble néanmoins poser des défis inédits. Lire la suite
Aucun auteur, jusqu’alors ne s’était essayé à tirer de l’oubli un si grand nombre de textes du passé, de notre passé. Jamais aucun chercheur n’avait osé, ne serait-ce qu’en quelques mots, marquer les divergences qui s’exprimaient dans l’équipe gouvernementale du moment, ni les difficultés rencontrées sur place par les acteurs ; mais revenons au contenu de l’ouvrage dont le premier tome vient tout juste de sortir des presses. Lire la suite
The agreement reached by the European Council on 22 June is a huge diplomatic success for Angela Merkel and Nicolas Sarkozy. Developed from the ‘simplified treaty’ proposed by the UMP candidate, the ‘re-form treaty’ reconciles Europe’s ‘yes’ and ‘no’ voters. On the international stage, the Union will at last have the wherewithal to act as a major player. The European ‘spirit’ that was in the air in Brussels gives some grounds for optimism about the political will of the current top leaders to make use of the political tool they have forged.
Following the European Council of 21 and 22 June 2007, Jean-Dominique Giuliani, President of the Robert Schuman Foundation, gives his reactions.(www.jd-giuliani.eu). Read more
This article on the interplay of power bases within the European Un-ion was written, on the basis of the conference held on 23 January 2007, by Senator Hubert Haenel for a working breakfast organised by the forecasting company Société internationale des conseillers de synthèse.
ESDP
After listing the progress of European construction, in particular the emergence of a security and defence strategy, Portugal’s Minister for Defence Nuno Severiano Teixeira sets out the priorities for his country’s EU presidency–CFSP/ESDP–stressing that, to move forward, the EU must shoulder its responsibilities and develop its military dimension.
In the first half of 2007, the European Union launched a new ESDP operation in Afghanistan, while another was being prepared in Kosovo. Much self-analysis has been carried out in the area of capabilities but also of operational matters. ESDP has been in place for several years, giving observers, and above all actors, the perspective necessary to draw some initial lessons from past experience. New areas are opening up, including that of space policy. The European Defence Agency is emerging as the driving force of a pragmatic and practical strengthening of ESDP, although political will expressed at the highest level remains essential. The unblocking of the European unification process by the June 2007 European Council could have positive effects on ESDP, although it has always continued to make progress.
The challenges that security policy must confront in the twenty-first century are multifaceted. In its 2006 White Paper (Weißbuch) the Federal Government presents Germany’s policy on the future of the Bundeswehrin the form of the concept of networked security. On the one hand this policy is based on the idea that today security depends not only on military factors, but also on social, economic, ecological and cultural conditions. On the other, it recognises that security can-not be guaranteed either at a purely national level or by armed forces alone.
The mechanism for managing the common costs of EU operations having military or defence implications is known as Athena. Yet that mechanism is based on a paradox, since on the one hand the Treaty on European Union proscribes any Community military funding, yet on the other EU military interventions are now a reality. This state of affairs has forced the Council to create a completely new ad hoc arrangement, one that has presented a number of difficulties but also a great opportunity, since it has proved adaptable to the specific needs of each operation in terms of flexibility and reactivity.
One of the most dynamic areas of the European project today, the security and defence component has developed impressively since its establishment, particularly during the last five years. Launched following the Helsinki European Council, European Security and Defence Policy has gradually changed in scope, becoming instrumental in enhancing Europe’s role in the world. From the very beginning, Romania has been involved in the process of developing this initiative. That contribution has concerned its three main components: politico-strategic, institutional, capabilities and operations. Involvement in the major ESDP activities, including engagement with forces and capabilities, as well as participation in EU-led operations, have demonstrated Romania’s attachment to a dynamic Union. Moreover, these endeavours underline the special attention the country has paid to honouring its commitments.
Text of a lecture given on 19 April 2007 at the annual conference on extremism at the University of Veliki Novgorod, Russian Federation.
Varies
This article takes into account recent events, in particular the Samara and G8 summits, covered in a report on relations between the European Union and Russia by the French Senate’s delegation to the EU; available (in French) at www.senat.fr/noticerap/2006/r06-307-notice.html.
The strategy of the Baltic States led brilliantly, in quick succession, to membership of both NATO and the EU. Yet that resulted more from questions of identity than from real strategic reflection. NATO, and therefore the United States as a counterweight to Russia, is seen in the Baltic States as the organisation best placed to provide military security. The EU’s security and defence policy is regarded as having only a minimal strategic role.
In April 2007 Estonia was subjected to massive attacks directed at its web servers. The international community became aware of the vulnerability of information systems, whose architecture and maintenance do not provide for counter-offensives or protection in the event of such attacks. The proliferation of offensive tools, available on the Internet at little cost, means that attacks can be made anonymously and with complete impunity.
After an analysis of UN Security Council Resolution 1244 and the ‘Ahtisaari solution’ concerning the completely incompatible positions of the Serbs and Albanian Kosovars, the author takes the view that Europe is standing helplessly by while Kosovo is held hostage to the new antagonism between the United States and Russia.
The March 2008 presidential election in Russia could see a change. President Vladimir Putin is apparently organising his succession in the shape of the two strongmen of his regime–Sergei Ivanov and Dmitry Medvedev, who represent two clans in the Kremin, the silovikifrom the FSB and the liberal centrists respectively. Yet it cannot be ruled out that, despite everything, Putin becomes his own successor under pressure from his entourage and a broadly favourable public.
The 2007 elections showed a willingness by the French people to make a break with their model of society dating from May 1968. Since that date, defence policy has been stamped with pacifist ideology. Redrafting the defence White Paper is on the agenda: it will be the chance to make this break a reality by, for example, defining the terrorist threat more pragmatically and redefining the international legal framework for intervention of France’s armed forces.
There is a new debate on overseas operations in which France’s armed forces participate. Iraq, from which France is absent, is a model of what to avoid. Afghanistan, where France is present, is becoming like Iraq. Elsewhere, it depends. So, what should be done?
War leads to an overthrowing of points of reference and puts the relationship between morals and action at the heart of the profession of arms. Civil society is evolving, greatly modifying or even abandoning the hierarchy of values. There has been renewed interest on the question of ethics within France’s armed forces, and many articles have been published. Today just as much as in the past, consciences, which concern culture, reflection and meditation, have to be reawakened. The military leader faced with issues of conscience will have to find the answers within himself.
Modern crises are more complex and more difficult to comprehend. Purely military responses cannot be an effective long-term solution. Only an overall approach to crisis resolution enables their root causes, declared or latent, to be tackled. Most countries that are major players in crisis resolution around the world attempt to define methods, procedures or organisations to achieve this comprehensive approach. USJFCOM, the US command in charge of transformation, is organising multinational experiments to test concrete solutions to real cases. France, which is participating in this, is in charge of the development of a politico-strategic interministerial and international planning guide.
In June 2007 the French-American Foundation -France, in partnership with the Senate, launched a new edition of its public opinion poll ‘Regards croisés’ on the perceptions that French and Americans have of each other. This poll was initiated in 1981, and has been repeated four times since June 2000, permitting a precise analysis of the changes of attitudes in the two countries over long periods of time. The main results of this year’s poll are given here. Read more
Book reviews
« L’Europe repart d’un même pas » annonçait Nicolas Sarkozy à l’hôtel de Brienne le 13 juillet 2007. Relancée par l’accord du 22 juin sur le traité modificatif, l’Europe s’est bien remise en mouvement. Le député européen Alain Lamassoure évoque ici la genèse du traité simplifié et le changement de climat qui en résulte. Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman, salue cette « vraie bonne nouvelle », avant que le sénateur Hubert Haenel ne traite des « enjeux de pouvoirs dans l’Union européenne » ; lesquels évoluent, en témoigne la montée en puissance du Parlement européen.
Après les traités et les institutions nous reprenons le cours traditionnel de notre « Veille stratégique Pesc/PESD ». Ministre de la Défense nationale, Nuno Severiano Teixeira, présente les priorités et les intentions portugaises pour le second semestre. Cet article est suivi du bilan du premier semestre 2007 dressé par Fabien Terpan. Nous n’avions pu publier en février dernier les ambitions de l’Allemagne, sans doute préoccupée par le nouveau Traité ; nous sommes heureux de présenter le « concept pour une politique de sécurité moderne » par le ministre de la Défense, Franz Josef Jung, peu après la parution du Livre blanc allemand. Récent adhérent de l’Union européenne, après avoir intégré l’Otan, la Roumanie, par la voix de Corneliu Dobritoiu, secrétaire d’État, exprime ici l’indéfectible attachement de son pays à la Pesc, à l’Europe.
Le financement des coûts communs des interventions extérieures militaires de l’UE devrait être facilité par le dispositif Athéna qui se développe, Laurent Paccaud est bien placé pour nous le décrire.
« L’action européenne contre l’extrémisme » est plutôt du ressort du 3e pilier ; mais il est clair qu’elle contribue à la sécurité ; Patrick Brunot en traite ici.
L’Europe a devant elle de nombreux défis à relever. Tous concernent, sous une forme ou sous une autre, la Russie avec laquelle les relations se tendent. Le sénateur Yves Pozzo di Borgo nous commente le rapport qu’il vient d’établir sur le sujet, au nom de la délégation pour l’UE du Sénat.
Premier exemple pour illustrer cette tension, les États baltes qu’évoque Matthieu Chillaud dans leurs relations avec l’Otan et la PESD ; avant que Laurence Ifrah n’analyse la première « cyberattaque » contre l’Estonie après le déplacement du mémorial soviétique. Autre exemple, le statut du Kosovo, la Russie menaçant de mettre son veto à tout vote du Conseil de sécurité de l’ONU allant vers l’indépendance ; Arta Seiti, née à Tirana, nous donne sa perception du problème.
Nous n’évoquerons pas dans ce numéro le système de défense antimissiles que les États-Unis comptent installer en Europe, ni les élargissements de l’Otan. Nous reviendrons sur ces sujets qui semblent préoccuper profondément Vladimir Poutine. Il convient donc de s’intéresser à sa succession, ce que fait pour nous Viatcheslav Avioutskii.
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L’Union européenne s’étant remise en marche, il est temps qu’elle s’exprime et affiche sa politique. À commencer par ce qui la concerne directement : l’Europe, avec le statut du Kosovo, l’installation du système antimissiles balistiques ; les relations avec son voisinage oriental, la Russie bien sûr, et tous les pays qui étaient sous influence soviétique ; et, naturellement, le Bassin méditerranéen dont la mer Noire, le Proche-Orient et l’Asie.
Puisse ce dossier modestement contribuer à la prise de conscience du fait de l’urgence qu’il y a à définir et mettre en œuvre notre politique étrangère et de sécurité commune. ♦
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