Communiqués
Délégation générale pour l’armement : « Tir Mica depuis un Rafale F2 : quand le chasseur devient la cible… »
Le Centre d’expériences aériennes militaires (CEAM) de Mont-de-Marsan a réalisé le 11 juin dernier une première technique sur le champ de tir de la DGA au large de Biscarosse, en abattant depuis un Rafale F2, avec un Mica équipé d’un autodirecteur électromagnétique, une cible située en arrière et poursuivant l’avion tireur.
Le thème réalisé présentait en outre la particularité de mettre en œuvre, pour la deuxième fois, un second Rafale chargé de désigner l’objectif au tireur via une liaison de données tactique répondant au standard Otan (L16). Cette liaison interopérable met en œuvre un ensemble d’équipements et de protocoles conférant aux plates-formes équipées une capacité d’échange d’informations tactiques portant sur la gestion de la mission, les positions, les détections, etc.
Cette réussite démontre à nouveau les capacités spécifiques du Rafale F2 et de son système d’armes, sans équivalent en Europe, ainsi que leur apport à l’évolution des tactiques d’emploi.
Il s’agit du douzième missile tiré dans le cadre de l’évaluation technico-opérationnelle du Mica sur Rafale et M2000-5F, réalisée par l’Armée de l’air avec le soutien technique de la DGA et des sociétés MBDA, Dassault, Thales et Sagem. Ces succès ont permis la mise en service opérationnel du Mica en version électromagnétique sur Rafale et M2000-5F SF1-IR en 2006 et en version infrarouge sur Rafale et Mirage 2000-5F début 2007.
Un ultime tir depuis Rafale, prévu dans les semaines à venir, viendra clore cette campagne d’évaluation.
18 juin 2007
Délégation générale pour l’armement : nouvelle livraison de l’hélicoptère Tigre dans les forces
Le 1er juin 2007, la Délégation générale de l’armement (DGA) a livré le dixième hélicoptère Tigre français, complétant ainsi la flotte de l’école franco-allemande du Luc. Parmi ces dix hélicoptères, deux ont été affectés au 5e Régiment d’hélicoptères de combat (RHC) de Pau. Quatre autres appareils seront remis à l’école franco-allemande du Luc avant la fin de l’année 2007.
Le Tigre est un programme mené en coopération entre la France, l’Allemagne et l’Espagne. Il est destiné à équiper les armées de terre française, allemande et espagnole d’hélicoptères de combat de nouvelle génération. L’hélicoptère Tigre assure, de jour comme de nuit, des missions de combat anti-char, anti-hélicoptères et la destruction d’infrastructures. Sa maintenance peut être assurée directement sur le terrain, sans besoin d’infrastructure lourde.
La DGA a commandé 80 hélicoptères pour l’Armée de terre, dont 40 en version HAP (appui protection) et 40 en version HAD (appui destruction). La maîtrise d’œuvre industrielle est assurée par Eurocopter. Le programme, franco-germano-espagnol, est géré par l’Occar au profit de ces trois nations.
22 juin 2007
DCNS : « Mesures concrètes d’organisation du travail à DCNS pour la réalisation des frégates Fremm »
À l’occasion du Comité central d’entreprise du 4 juillet 2007, la direction de DCNS a présenté aux partenaires sociaux les mesures d’organisation du travail pour la réalisation des futures frégates multi-missions Fremm. Grâce à une approche industrielle et sociale innovante, ces dernières doivent permettre de réaliser dans les centres de DCNS à Brest et Cherbourg des tâches qui auraient dû être sous-traitées pour des raisons de coût, donc de compétitivité, sur le marché de la réalisation de navires militaires.
Le dialogue engagé avec les partenaires sociaux permet de déterminer les conditions dans lesquelles DCNS pourra augmenter sa productivité tout en assurant les conditions de vie au travail de ses collaborateurs. Ceci se fait dans le plus strict respect des textes en vigueur et, en particulier, celui de l’Accord d’entreprise signé par tous les syndicats en mai 2004. Ainsi, des solutions innovantes adaptées aux objectifs du projet, en particulier dans les domaines de l’organisation des chantiers, de l’emploi et du travail d’équipe, ont été trouvées.
Commentant cette politique industrielle, Bernard Planchais, directeur général délégué du groupe DCNS, déclare : « Ces mesures innovantes permettent de progresser dans la voie de la compétitivité tout en limitant l’externalisation. Les discussions nourries et ouvertes constituent un exemple de gestion créative profitable à tous les acteurs concernés par un enjeu lourd pour l’entreprise en termes économiques, industriels et sociaux. Cette politique s’inscrit dans la volonté de toujours mieux servir nos clients ».
Au-delà de la priorité du Groupe du respect de la réglementation en matière de santé sécurité au travail et du temps de travail, les nouvelles conditions d’organisation du travail ont pour but de permettre de rendre le temps de présence sur le chantier plus efficient. Il s’agit, notamment, d’organiser un chantier dédié, doté de ses moyens propres, avec un chef de chantier auxquels tous les personnels seront hiérarchiquement rattachés. Afin de diminuer les déplacements, DCNS s’attachera à installer à proximité du chantier les services annexes comme les vestiaires, le réfectoire, mais aussi un magasin spécifique par exemple. Les activités de spécialités comme la peinture, le meulage ou encore le soudage seront dissociées pour améliorer l’efficacité et les conditions de travail. Pour atteindre cet objectif, la polyvalence sera développée en tant que de besoin. Par polyvalence, on entend acquisition de compétences complémentaires au métier de base. Des actions de formation seront mises en place dans ce but.
Le programme Fremm pourra conduire à des embauches dont le volume par métier et par établissement sera quantifié dans quelques semaines. DCNS poursuivra son action en faveur de l’apprentissage dans les différents métiers ou activités où le transfert des compétences ou de savoir-faire permet de renforcer le cœur de métier et de conforter le niveau d’excellence technique propre à DCNS. Par cette démarche, DCNS fait de l’apprentissage l’un des axes majeurs du maintien des compétences et du transfert des savoir-faire. De façon plus générale, suite aux propositions du groupe de travail Fremm et à la décision de la direction, il sera possible d’assurer une charge de travail représentant l’équivalent d’environ une centaine d’emplois par an à Brest et une cinquantaine à Cherbourg.
Considérée comme un facteur essentiel de productivité, l’organisation mise en place permettra de renforcer le travail en équipe. Acteur premier du respect des jalons et de l’économie du projet, les équipes débuteront et termineront chaque séance de travail par un point d’information collectif de quelques minutes destiné à résoudre les problèmes dès qu’ils se posent. La présence accrue de cadres sur le chantier permettra également de résoudre de façon quasi-immédiate les difficultés qui pourraient freiner l’avancement de celui-ci.
Le démarrage industriel du programme a commencé à Lorient en mars 2007 avec le début d’usinage des premières tôles. Le processus industriel de construction des navires de la tranche ferme est déjà engagé pour une livraison de la première frégate en 2011. La deuxième frégate sera produite treize mois plus tard, puis les navires suivants tous les sept mois jusqu’en 2016. L’enjeu est de produire 1,7 frégate par an dans les meilleures conditions de délais, de performance et de coût pour la satisfaction de la Marine nationale.
4 juillet 2007
Rolls-Royce : « Premières technologiques pour le Trent 1000 sur le Boeing 787 inaugural »
La première présentation officielle du Boeing 787 Dreamliner à Seattle le dimanche 8 juillet a également été celle des deux moteurs Rolls-Royce de nouvelle génération Trent 1000 ; motorisation leader de toutes les versions de l’appareil. Toutes les informations techniques du Trent 1000 sont accessibles sur le lien www.rolls-royce.com/trent1000.
Le Trent 1000 équipera également l’avion lors de son vol inaugural prévu d’ici à la fin de l’année, avant son entrée officielle en service pour le compte de la compagnie ANA (All Nippon Airways) en 2008. En tenant compte de l’ensemble des commandes signées mais non encore confirmées, Rolls-Royce compte plus de 500 moteurs Trent 1000 commandés par 15 opérateurs et 4 sociétés de leasing ; soit environ la moitié des clients du Boeing 787 ayant choisi leur motorisation.
La conception du Trent 1000 a été entièrement axée sur les critères les plus exigeants en matière de consommation de carburant, de bruit et d’émissions. Grâce à sa technologie de dernière génération et au pedigree de la gamme Trent, le Trent 1000 se caractérise par la consommation la plus économique sur l’intégralité de sa durée de vie.
Les tests de gréement et de moteur ont abouti à d’excellents résultats, avec une garantie d’émissions minimales pour le 787 (déjà largement en deçà des seuils actuels et futurs), favorisée par une approche permanente d’améliorations technologiques sur le Trent 1000. Ce moteur, bien qu’étant celui de plus grand diamètre de soufflante pour le 787, est aussi le plus silencieux pour cet appareil.
Dominic Horwood, directeur des programmes Boeing chez Rolls-Royce, a déclaré à cette occasion : « Nous sommes très fiers de voir le Trent 1000 équiper ce fantastique appareil pour sa première apparition. Choisi en tant que moteur inaugural, c’est donc nous qui imprimons le rythme du programme, et nous sommes vraiment impatients d’assister au premier vol du 787 cette année. »
Dans le cadre du lancement officiel de l’appareil doit également intervenir le banc volant de Rolls-Royce pour le Trent 1000 – un Boeing 747 spécialement conditionné – qui sera par ailleurs visible au Future of Flight Museum de la base d’Everett, à Seattle. Cet appareil très particulier est en cours de phase de tests en vol à partir de sa base de Waco, au Texas.
Le Trent 1000 a respecté tous ses délais de certification, et entre désormais dans les ultimes étapes de ce processus. Il a notamment réussi avec succès les tests portant sur le détachement d’une aube de turbine et sur les ingestions de volatiles. Les tests de développement ont quant à eux validé la totalité des gammes de poussées imposées par la famille des Boeing 787. D’autres tests ont, par exemple, porté sur le fonctionnement à hautes températures et à l’endurance cyclique, avec simulation de plusieurs milliers d’heures de service. Les critères-clés de certifications atteints sont ceux des 150 heures de tests sur moteur-type et des intervalles de maintenance sur 1 000 cycles de la FAA.
Neuf moteurs de développement ont été utilisés pour les essais au sol, dix autres étant destinés aux tests vraie grandeur sur 4 appareils 787. Les moteurs de production sont prévus en livraison chez Boeing dans le courant du 1er trimestre 2008.
Capable de proposer une gamme de poussées allant de 53 000 à 75 000 livres, une seule version du Trent 1000 a été certifiée pour motoriser l’ensemble des variantes du 787 : le 787-8, le 787-3 et le 787-9. La compagnie ANA exploitera le 787-8 à partir de mi-2008, puis la variante moyen-courrier 787-3 en 2010. Air New Zealand inaugurera pour sa part le 787-9 pour une mise en service également programmée en 2010.
12 juillet 2007 ♦