Faits et dires
• Je pense qu’on peut examiner la possibilité, au cours des prochaines années, de réduire le niveau de notre déploiement en Europe de l’Ouest.
M. Richard Cheney, secrétaire américain à la Défense.
• Même si les forces sont nettement réduites des deux côtés, nous resterons en Europe tant que nos amis le voudront et auront besoin de nous. Le rôle de l’Amérique peut changer dans sa forme, mais non dans ses fondements.
Président George Bush,
le 22 novembre 1989.
• Je ne dis pas que nous garderons à tout jamais le même niveau de troupes, qu’il s’agisse du total des effectifs sous les drapeaux ou des contingents outre-mer, en Europe, en Corée ou ailleurs. Ce que nous faisons, nous le faisons en consultation avec nos alliés. Je vois l’Otan comme une alliance destinée à perdurer. Le niveau d’engagement militaire peut être négocié, varier selon les époques mais au sein des structures de l’Otan vous pouvez discuter d’économie.
Président George Bush,
interview au Figaro, le 23 novembre 1989.
• Nous sortons d’un ordre qui a été établi à la fin de la Deuxième Guerre mondiale et que d’une façon très sommaire, inexacte, mais finalement reçue par tous, on appelle l’ordre de Yalta. Nous sommes en train d’en sortir, cela ne peut que réjouir ceux qui comme moi l’appelaient de leurs vœux. L’Europe devient majeure parce que les peuples européens le deviennent eux-mêmes.
Président François Mitterrand,
à Copenhague, le 10 novembre 1989.
• Je n’ai pas peur de la réunification. L’histoire avance, je la prends comme elle est. Je pense que le souci de réunification est légitime pour les Allemands. S’ils le veulent et s’ils le peuvent, la France adaptera sa politique pour agir au mieux des intérêts de l’Europe et des siens.
Président François Mitterrand,
à Bonn, le 3 novembre 1989.
• Il faut toujours se concentrer sur les aspects européens de la sécurité et il est certain que si la supériorité conventionnelle de l’URSS diminuait, la situation de la sécurité européenne changerait à fond.
M. Willem van Eekelen, secrétaire général de l’UEO,
au Quotidien de Paris, le 13 novembre 1989.
• Si le rythme de l’évolution politique Est-Ouest s’accélère, alors on doit aussi donner une dynamique supplémentaire au processus de désarmement.
M. Gensher, ministre allemand des Affaires étrangères,
à Stern, le 20 novembre 1989.