Armée de terre - Le recrutement dans l'Armée de terre
L’Armée de terre a des exigences de qualité et doit, en conséquence, recruter des personnels très sollicités par ailleurs. Elle a donc adopté de nouvelles méthodes de communication pour susciter l’intérêt des candidats, leur apporter des informations personnalisées, et aussi créer le dialogue afin de les orienter vers les filières les mieux adaptées à leur attente et à leurs possibilités.
Susciter l’intérêt
Intéresser le grand public ne se conçoit, aujourd’hui, que par une démarche publicitaire permettant de toucher le maximum de personnes en un minimum de temps tout en restant entièrement maître du message transmis.
En 1990, la campagne publicitaire de recrutement met en scène la qualité des hommes en insistant plus particulièrement sur le dynamisme du style de vie dans l’Armée de terre et sur la qualité de ses équipes. Pour cela, six annonces ont été mises au point pour couvrir l’ensemble des motivations, allant de la recherche de l’aventure à celle de la formation technique. La variété des populations à toucher a imposé une étude très stricte du choix des supports, afin que chaque annonce atteigne bien les catégories visées parmi les 15-20 ans. Certains titres ont également été retenus pour leur impact sur les parents, dont on a constaté l’influence grandissante sur l’orientation professionnelle de leurs enfants. Au total, plus de 20 millions de personnes devraient voir une de ces 6 annonces qui passeront dans 8 revues.
Relais régionaux
La campagne nationale couvrant l’ensemble du territoire est relayée par des campagnes décentralisées organisées principalement au cours de journées régionales des carrières et du service national dans l’Armée de terre.
Précédées d’une période de sensibilisation par les médias locaux et d’une mobilisation des relais d’information, ces manifestations s’étalent sur plusieurs jours. Elles permettent le dialogue du public avec des représentants de l’Armée de terre dans une zone d’information qui se juxtapose à une zone d’animation et de démonstration des matériels militaires. Cinq campagnes sont prévues en 1990 : à Nîmes, Toulouse, Nancy, Amiens et Rennes.
L’Armée de terre accroîtra aussi sa présence dans les salons régionaux de l’étudiant. Ce sont 10 salons, au lieu de 6 en 1989, au sein desquels sera installé son nouveau stand de présentation, conçu comme un véritable instrument de communication.
Communication personnalisée
Une fois l’intérêt suscité sur le plan national et relayé sur le plan régional, l’Armée de terre offre ensuite aux jeunes gens intéressés par une carrière militaire la possibilité d’établir avec elle une communication personnalisée et interactive. C’est là où est porté l’effort cette année grâce à trois outils différents : le minitel, la téléphonie et les « mailings ».
Le développement du minitel se poursuit en 1990. Celui-ci a prouvé son efficacité : les informations qu’il donne peuvent être réactualisées rapidement et permettent une réponse relativement complète aux questions que chacun peut se poser, grâce à sa messagerie interactive. Les réponses apportées par courrier sont aussi particulièrement appréciées des messagers.
La création du téléphone interactif, outil de marketing direct parmi les plus modernes et les plus performants, vient encore renforcer ce dispositif en offrant à ceux qui ne disposent pas de minitel l’information générale qu’ils pourraient désirer. Le principe de fonctionnement est simple : il suffit à l’interlocuteur de taper sur la touche de son clavier ou de sélectionner sur son cadran de téléphone le numéro correspondant au renseignement recherché. Ce numéro – (1) 46.23.62.62 – est précisé dans toutes les annonces « presse », au même titre que le 36.15 terre.
Enfin, plus traditionnels mais tout aussi efficaces, les « mailings », établis à partir de la location de fichiers, permettent de toucher des cibles spécifiques comme les classes préparatoires, les futurs bacheliers, les BTS et DUT, les CAP et BEP (1). Ils apportent une information précise sur les possibilités qui leur sont offertes de faire une carrière ou un service national correspondant à leurs aspirations.
Stages d’information et « méthode »
Les contacts ainsi établis ne peuvent se concrétiser par un engagement que si les personnels des 89 Centres de documentation de l’Armée de terre (CDAT) prennent le relais en établissant un dialogue avec ceux dont l’intérêt a été éveillé. C’est pourquoi un effort considérable en matière de formation à la communication-recrutement a été entrepris pour apporter « un plus » aux cadres qui ont en charge cette mission difficile.
Le stage, d’une semaine, des nouveaux affectés a été renouvelé. II traite des problèmes d’organisation de la prospection et de communication. Un ensemble d’aide à l’information-recrutement qui sera à leur disposition est actuellement mis au point. Il se présentera comme une méthode de recherche des candidats potentiels et comme une initiation au maniement et à l’exploitation des outils de marketing. Un suivi sur le terrain, sous forme d’une assistance-conseil, sera de plus appliqué cette année à une douzaine de CDAT.
Enfin, une étude qualitative sur la perception des documents de recrutement déjà édités depuis 1988 a été lancée en janvier 1990. Elle devrait permettre de renouveler tout ou partie des documents existants et servira de guide pour ceux qui seront réalisés dans les mois à venir.
(1) BTS : Brevet de Technicien Supérieur ; DUT : Diplôme universitaire de technologie ; CAP : Certificat d'aptitude professionnelle et BEP : Brevet d'études professionnelles.