Aéronautique - La gestion de l'espace aérien (II)
Aujourd’hui, ce n’est plus le seul espace aérien national situé à la croisée de courants aériens importants qui se sature : le ciel européen, dans son ensemble, connaît le même sort. Les mesures à l’étude ou préconisées par les instances internationales ne seront pas sans incidence sur l’activité militaire et la souveraineté de l’État français.
Les ministres des Transports de 23 États au sein de la Commission européenne de l’aviation civile (Ceac) ont arrêté des objectifs regroupés dans le concept du futur dispositif de circulation aérienne. C’est l’agence Eurocontrol, disposant de moyens humains et financiers importants, qui est chargée de la gestion du programme et qui doit présenter concrètement le concept. Un plan à moyen terme – horizon 2000 –, qui s’appuie sur une croissance régulière du trafic, propose les mesures suivantes :
– réalisation d’une couverture radar « secondaire » (1) complète ;
– partage des informations radar entre stations au sol ;
– réduction des communications vocales entre centres de contrôle et appareils pour privilégier les transmissions de données ;
– application étendue de la « navigation de surface » qui permettra, grâce aux moyens de navigation précis des appareils, de suivre des routes non balisées, créées en fonction du besoin, en s’affranchissant de plus en plus de l’infrastructure radioélectrique ;
– création d’« autoroutes aériennes » à sens unique avec de nouveaux itinéraires et le dédoublement des routes existantes ;
– réduction des distances de séparation radar en route, lorsque le trafic le justifie et si les équipements le permettent ; réduction de 18 à 9 kilomètres en espacement longitudinal et de 600 à 300 mètres en espacement vertical, quel que soit le niveau de vol ;
– création d’une banque centrale des données plans de vol qui gérera les grands courants de trafic, avec un préavis permettant de les adapter aux capacités de contrôle de chaque centre.
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