Défense à travers la presse
L’homme est ainsi fait que ce qui l’apaise lui semble décisif. La connivence qui alors s’établit entre ses sentiments et l’événement souhaité, attendu, brouille l’analyse. Une sorte de quiétisme s’impose à sa réflexion qui est le contraire de cette vertu dont Vauvenargues disait qu’elle seule combat. La preuve en a encore été apportée lors de la libération des otages par le président Saddam Hussein. Nous ne rapporterons pas ici les paroles d’espoir que cette décision a suscitées, ne conservant que les interprétations données à ce geste.
Dans La Croix du 8 décembre 1990, François d’Alançon y voit la recherche d’un compromis mais surtout une habile manœuvre :
« L’homme fort de Bagdad reprend ainsi l’initiative sur un terrain qu’il sait particulièrement sensible, celui de l’opinion publique et du Congrès américain. Avec le soutien de ses alliés, la Jordanie, le Yémen et l’OLP [Organisation de libération de la Palestine], il cherche à transformer son dialogue avec les États-Unis en une première phase de négociation qui couvrirait l’ensemble des problèmes de la région, au premier rang desquels le conflit israélo-palestinien. Autrement dit, le président irakien espère que la libération des otages affaiblira l’argumentation en faveur de la guerre de l’Administration américaine et l’aidera à obtenir le maximum de concessions en échange de son retrait du Koweït ».
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