Marine - Marine nationale et service public
En janvier 1991, alors que la Somalie était en proie à de graves troubles internes, le gouvernement français déclenchait l’opération Bérénice afin de permettre à nos ressortissants et à ceux de pays amis de quitter Mogadiscio. Les commandos de la Marine héliportés depuis la frégate La Motte-Picquet et le bâtiment atelier Jules Verne évacuaient ainsi quatre-vingt-dix-huit personnes et les mettaient à l’abri à Djibouti.
Une longue tradition
Aujourd’hui, la Marine nationale consacre 16 % de son activité à la mer aux tâches de service public. La participation de la Marine à l’action de l’État en mer s’inscrit dans une longue tradition. Quatre siècles après les ordonnances de Charles V qui, définissant les fonctions de l’amiral de France Jean de Vienne, lui reconnaissaient des pouvoirs militaires et civils, le règlement du 7 floréal an VIII [27 avril 1800] établissait l’autorité des préfets maritimes et pérennisait l’implication de la marine dans les affaires de la mer. C’est en s’appuyant sur cette institution que s’est progressivement organisée l’action de l’État en mer.
Mais depuis deux décennies, les conditions d’exercice par l’État de la souveraineté de la nation en mer se sont profondément transformées, suivant en cela les évolutions du droit maritime international, telles que l’extension des eaux territoriales de trois à douze milles marins et la création, au-delà, des zones économiques exclusives. À ces modifications récentes, s’ajoutent l’explosion des activités maritimes sous toutes leurs formes : commerciales, scientifiques ou ludiques, et la sensibilité de nos contemporains à tout ce qui a trait à l’environnement et à sa protection.
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