Marine - Marine et qualité
Depuis cet automne, tous les équipages de l’Escadre de la Méditerranée se prêtent à une expérimentation dénommée « Équipes de progrès ». Commencée modestement, voici deux ans, à bord du croiseur Colbert, de la frégate antiaérienne Cassard et du pétrolier-ravitailleur Meuse, puis élargie progressivement à l’ensemble des bâtiments, l’expérience permet d’explorer le concept de « qualité totale » afin de voir quel bénéfice la marine peut en retirer et comment, de façon pragmatique, l’adapter à son cas particulier.
Du taylorisme au management participatif…
Préoccupation ancienne et légitime, la recherche de la qualité a été jalonnée d’étapes qui, pour ne considérer que le siècle présent, s’appellent modèle taylorien, politique de relations humaines, décentralisation et création de centres de profit, direction participative par objectifs. Au milieu des années 1970, après l’apparition d’un nouveau pôle économique dans le Pacifique Ouest et sous l’ébranlement des chocs pétroliers, l’Europe est partie à la découverte du management nippon. C’est ainsi que sont arrivées sur notre continent des techniques de gestion conçues aux États-Unis avant la Seconde Guerre mondiale et reprises par le Japon après sa capitulation, puis éprouvées et appliquées à grande échelle pour relancer les économies.
… La nouvelle place de l’humain
La grande innovation du management de ces dix dernières années est la place et le rôle qu’il réserve à l’homme dans l’entreprise. L’impératif d’efficacité, qui demeure essentiel, ne passe plus seulement par un meilleur emploi des ressources financières et matérielles, mais aussi par la revalorisation du potentiel humain existant.
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