Défense à travers la presse
La fin du mois de septembre a été marquée par l’initiative unilatérale du président Bush concernant le retrait d’Europe des missiles nucléaires de courte portée. Huit jours plus tard M. Gorbatchev lui emboîtait le pas. Nos confrères ne pouvaient que s’interroger sur les conséquences de ces prises de position tout comme ils seront ensuite conduits à examiner les projets présentés conjointement par la France et l’Allemagne pour la mise sur pied d’une défense européenne par le biais de l’Union de l’Europe occidentale (UEO).
Aux yeux de Jacques Amalric, Le Monde du 1er octobre 1991, le président Bush décrète ainsi la mort du Docteur Folamour. Pour quelles raisons ? Pour inciter Moscou à faire de même car :
« Il est clair pour les experts que les armes nucléaires tactiques soviétiques (d’une portée inférieure à 600 ou 700 kilomètres) doivent être éliminées : disséminées sur tout le territoire de l’ancienne Union soviétique, elles procèdent d’une chaîne de commandement imprécise (les stratèges soviétiques les ont toujours considérées comme un prolongement des armes conventionnelles dont l’emploi pourrait être laissé à la discrétion des commandants en chef des fronts de bataille). Elles peuvent enfin faire l’objet d’un chantage nucléaire dans un contexte de guerre civile, voire de vente clandestine à quelque pays du Sud prêt à tout… Il n’est pas question que la restructuration du pouvoir soviétique se traduise par l’apparition de nouvelles puissances nucléaires. La lutte contre la prolifération constitue d’ailleurs la toile de fond du discours de M. Bush car elle deviendra la priorité des priorités lorsque sera définitivement écarté le risque d’une confrontation planétaire ».
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