Marine - L'édition 1992 des Flottes de combat
Les bouleversements géostratégiques qui ont affecté le monde depuis deux ans ne sont pas sans conséquences sur le devenir des forces armées. La réévaluation de la menace et la nécessité de rééquilibrer leur économie ont amené de nombreux États à réduire, entre autres, leurs dépenses militaires. Le développement des forces navales s’est généralement ralenti, sauf au Japon où elles continuent de bénéficier d’investissements importants, et dans l’ex-Union soviétique où les constructions neuves sortent des chantiers à grand rythme.
C’est sur ce constat que s’ouvre l’édition 1992 de l’annuaire Flottes de combat. Créée en 1897, cette encyclopédie des marines militaires du monde entier est un outil précieux qui figure en bonne place sur les passerelles des bâtiments de la Marine nationale et, dans sa traduction anglaise, à bord des unités de l’US Navy. Cet ouvrage de référence est l’objet d’une mise à jour bisannuelle. Quels sont les changements notables survenus depuis la dernière parution dans les principales marines mondiales ?
Toujours en tête, la marine américaine
Attachés à combler leur déficit budgétaire, les États-Unis ont définitivement renoncé à atteindre l’objectif d’une marine de six cents navires qu’ils s’étaient fixé dans un contexte géostratégique hérité de la guerre froide. Ils visent pour 1995 une flotte plus compacte de 450 bâtiments de combat. Pour autant, la qualité se substituant à la quantité, ces réductions ne devraient pas véritablement altérer la capacité de l’US Navy à intervenir loin de ses bases, si brillamment démontrée durant la seconde guerre du Golfe.
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