Faits et dires
faits et dires
• Les accords France-Otan devront être révisés pour tenir compte des profondes mutations géostratégiques intervenues en Europe, d’une part, et de l’affirmation de l’identité européenne de défense, d’autre part.
M. Pierre Joxe, ministre de la Défense, le 29 novembre 1991
• Dans un communiqué publié à Bruxelles, le 13 décembre, les ministres de la Défense de l’Otan soulignent qu’il est « de la plus haute importance que soit garanti (dans l’ex-URSS) un contrôle sûr, responsable et fiable des armes nucléaires sous une autorité unique ».
• Le 20 décembre, dans un message au Conseil de coopération nord-atlantique, M. Boris Eltsine, président de la Fédération de Russie, souhaite l’émergence « d’un nouveau système de sécurité de Vancouver à Vladivostok », et pose la question d’une adhésion, à terme, de la Russie à l’Otan.
• À Alma-Ata, le 21 décembre, est constituée la Communauté des États indépendants, CEI, qui succède à l’URSS sans toutefois devenir un État : c’est du reste la Russie qui devient membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU. À cette occasion, la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan et l’Ukraine, qui disposent d’armements nucléaires, ont confirmé leur adhésion à la non-prolifération nucléaire. Les États de la CEI se sont engagés à ne transférer à quiconque des armements nucléaires ou toute autre technique ayant trait à cette catégorie d’armes. Les républiques de Biélorussie et d’Ukraine (1) admettent que la décision d’un recours à l’arme nucléaire est du ressort de la Russie, après accord des États membres de la nouvelle Communauté. Ces engagements doivent être soumis à l’approbation des Parlements nationaux.
• La guerre froide est finie, la menace d’une guerre mondiale est écartée, la course aux armements et la militarisation insensée qui a dénaturé notre économie, notre conscience sociale et notre morale sont stoppées.
M. Gorbatchev, le 25 décembre 1991
À Minsk, le 30 décembre, l’Ukraine, la Moldavie et l’Azerbaïdjan (qui ont des problèmes de frontière) font savoir qu’elles veulent conserver le contrôle de leurs forces armées. ♦
(1) NDLR : pas le Kazakhstan.