Défense dans le monde - La prolifération nucléaire, un cas d'école : l'Irak
La prolifération nucléaire est un sujet qui suscite bien des inquiétudes en ce moment. Deux faits essentiels appuient cette remarque : le démantèlement de l’URSS, qui a soulevé le problème du devenir et du contrôle des armes nucléaires ; la découverte de l’étendue du programme irakien (et du savoir-faire de ses chercheurs) tout au long des missions d’inspection de la commission spéciale de l’Onu.
En ce qui concerne le premier point, on peut redouter que certaines républiques de l’ex-URSS ne soient tentées de vendre, au plus offrant, des armes ou composants d’armes nucléaires. La tentative de vente aux enchères récente de réacteurs nucléaires de technologie russe ne peut que renforcer ces inquiétudes. Il subsiste également le risque d’une fuite des chercheurs soviétiques vers des pays prêts à récompenser largement leur participation éventuelle à des programmes nucléaires.
Ces craintes sont sans aucun doute fondées. On se souvient de « l’affaire Partel » (1982). Cet ingénieur italien avait proposé trois bombes A à quelques acheteurs potentiels au Proche-Orient. À cette époque, deux pays s’étaient portés acquéreurs, l’Irak et la Syrie, malgré le prix demandé (308 millions de dollars l’unité).
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