Marine - Les innovateurs de la Marine
Le grand prix de l’Audace, décerné chaque année par la Fondation Maréchal Leclerc de Hautecloque, a été remis le 19 mars dernier à Paris. La cérémonie avait lieu à l’École militaire et sous la présidence du ministre de la Défense [NDLR 2021 : en l’occurrence Pierre Joxe] puisqu’en 1992 ce prix récompensait les cinq meilleurs innovateurs militaires – un pour chacune des armées, pour la gendarmerie nationale et pour le service de santé – sélectionnés parmi plusieurs centaines de candidats.
Un simulateur pour l’entraînement des équipages de patrouille maritime
Les lauréats de la Marine sont un officier et deux officiers mariniers qui, de leur propre initiative, ont conçu et réalisé le Système automatisé de génération d’instruction tactique traitant d’acoustique, d’identification et de rayonnement électromagnétique, baptisé Sagittaire. Il s’agit d’un outil pédagogique à l’aide duquel les instructeurs réalisent des scénarios tactiques destinés à permettre aux équipages de la patrouille maritime d’apprendre, puis de maîtriser l’utilisation des équipements embarqués à bord des avions. Un logiciel de simulation implanté sur un micro-ordinateur et un appareil de projection suffisent à reconstituer les matériels en place et les fonctions assurées à bord d’un Atlantique 2. L’ensemble présente des missions tactiques réalistes de pistage de sous-marins ou de reconnaissance de bâtiments porteurs de radar. Construit en moins de deux ans avec du matériel du commerce, donc peu coûteux et facile à généraliser. Sagittaire rend les meilleurs services au centre d’analyse et d’instruction de la patrouille maritime, basé à Nîmes.
Un contrôleur portable de radioactivité
Le prix spécial du jury fut décerné, quant à lui, à deux enseignes de vaisseau soucieux de la protection de l’environnement. Dans un registre original et très actuel, ces deux jeunes officiers ont en effet mis au point un appareil portable qui contrôle la contamination radioactive de l’environnement et des aliments, en particulier des légumes frais. Ce détecteur, réalisé avec le soutien du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et du ministère de l’Environnement, a fait l’objet de deux brevets ; il est aujourd’hui en cours d’industrialisation.
Il reste 79 % de l'article à lire
Plan de l'article