Aéronautique - Le Système de commandement et de conduite des opérations aériennes (SCCOA)
Les 7 et 8 avril 1992, la défense aérienne a effectué dans l’ensemble de l’espace aérien français et de ses approches maritimes des manœuvres nationales baptisées Datex 92. Cet exercice majeur, dont le but essentiel était de vérifier la capacité de notre dispositif à détecter et à s’opposer à une menace omnidirectionnelle, a mobilisé sous la direction du Commandement air des forces de défense aérienne (Cafda) l’ensemble des forces aériennes, une partie de l’aéronautique navale et des régiments d’artillerie sol-air de l’Armée de terre.
La préparation de l’exercice Farfadet 92 a, quant à elle, nécessité la mise sur pied d’un centre des opérations aériennes, intégré à un centre d’opérations interarmées (comme interallié), et permis de préciser les moyens nécessaires à l’exécution des fonctions de planification, de gestion des moyens et d’élaboration des ordres. En effet, pour s’opposer efficacement à de multiples raids pénétrant à toutes altitudes ou planifier les missions défensives ou offensives, l’automatisation de la plupart des fonctions de commandement et de conduite des opérations, aujourd’hui assurées manuellement, s’imposera.
Alors qu’une réflexion est engagée sur les Systèmes d’information et de communication (Sic) et que les systèmes dits C31 (Command, Control, Communication and Intelligence) se généralisent, il est bon de présenter le Système de commandement et de conduite des opérations aériennes (SCCOA) [NDLR 2025 : aujourd’hui « opérations aérospatiales »], qui est un grand défi pour l’Armée de l’air. Après avoir défini le besoin et passé en revue les systèmes existants, nous analyserons les fonctions principales du programme SCCOA et ses liens avec le programme ACCS (Air Command Control System) de l’Otan. Enfin, nous ferons le point des réalisations à venir et nous tenterons de dégager les lignes de force qui doivent sous-tendre ce grand programme.
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