De quels armements air-sol classiques l’Armée de l’air devra-t-elle se doter dans le futur ?

Pour répondre à cette question, cette chronique se propose, à partir d’une analyse des missions que l’Armée de l’air devra effectuer demain, de définir, dans les grandes lignes et de manière réaliste, les systèmes d’armes dont elle devra s’équiper. En premier lieu, il convient de bien étudier les cibles que l’on entend traiter, et donc les actions aériennes que l’on doit effectuer. Par ailleurs, on ne peut plus parler aujourd’hui de munitions sans les rattacher aux systèmes qui les mettent en œuvre. Si hier encore une simple bombe pouvait être définie indépendamment de l’avion chargé de la larguer, il n’en va plus de même désormais.

En fait, il faut considérer un système d’arme comme une chaîne constituée de quatre maillons intimement liés et concernant la préparation de la mission, l’avion, l’armement et enfin la restitution de la mission. Si l’importance des deux maillons centraux, les plus nobles, est évidente, celle des deux autres est souvent sous-estimée, alors que, pour un coût somme toute très réduit, ils se révèlent de véritables multiplicateurs d’efficacité pour la chaîne complète.