Pour profiter de leurs numéros numériques, les abonnés doivent avoir un compte en ligne
Le 31 janvier dernier, à l’issue de la première réunion qu’il a tenue au niveau des chefs d’État ou de gouvernement, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) a demandé au secrétaire général « d’élaborer une étude et des recommandations sur les moyens de renforcer la capacité de l’Organisation dans les domaines de la diplomatie préventive, du maintien et du rétablissement de la paix, et sur les moyens d’accroître son efficacité ». Le présent article s’inspire de ce rapport intitulé « Agenda pour la paix ». Lire les premières lignes
Colloque - La Moyenne-Asie
À l’est la Chine, et d’abord le Sinkiang, au sud-sud-ouest l’Afghanistan, le Pakistan, l’Iran et la Turquie, au nord la Russie, c’est ce qu’on a appelé le milieu des empires et que nous nommons aujourd’hui la Moyenne-Asie, terme assez vague pour être commode, mais région qui reste à définir, d’autant qu’on ne sait trop si l’on veut parler en l’occurrence de ce qui en constitue la bordure, ou des républiques islamiques de l’ancienne Union soviétique qui en sont le centre ! Lire la suite
• Trois oublis me paraissent avoir été commis : le Sinkiang chinois, le Pakistan dont il a été très peu question, et l’Inde qui, avec le Cachemire, comporte un État à majorité musulmane. Or, ces trois pays représentent presque autant que la zone dont nous avons parlé. Au surplus, le Pakistan a une vocation particulière à regrouper les musulmans, puisqu’il a été créé pour être le pays des purs, et le méridien de Tachkent aboutit à la mer à Karachi. Lire la suite
Ce qui survient aujourd’hui en Moyenne-Asie concerne tous les équilibres du monde : c’est, à l’évidence, la leçon principale qu’il faut tirer des exposés de M. Éric Rouleau, de M. Olivier Roy et de Mme Élisabeth Moreau. Pour la réflexion politique et stratégique en France, c’est peut-être une donnée nouvelle. Longtemps, il faut l’admettre, cette partie de l’Asie a échappé à l’analyse et même à l’attention de la plupart des spécialistes français du continent asiatique, et contribuer à combler cette lacune était l’un des buts que nous avons poursuivis en organisant cette soirée d’étude du 11 juin. En revanche, les Anglo-Saxons lui ont attribué une importance majeure et le concept de South West Asia est familier à leurs chercheurs comme à leurs journalistes, à leurs diplomates comme à leurs stratèges. Cependant, les événements survenus dans cette partie du monde furent tels, en moins de quinze ans, que la négligence et l’ignorance ne sont décidément plus de mise. Lire la suite
Repères - Opinions - Débats
Chroniques
Bibliographie
« Où nous voyons Geneviève Salkin charmer son lecteur par un délicieux petit livre d’aventures ». Tel est le style, genre famille Fenouillard, des titres des vingt-quatre courts chapitres consacrés à la triple vie d’un pittoresque personnage dont le portrait, favoris et lorgnon, évoque plus un paisible notaire flaubertien que l’intrépide pionnier qu’il fut. Cet Harmand, après un titre de médecin de 2e classe de la Marine obtenu à l’arraché, se passionna à la fois pour la botanique et pour l’Indochine, ce qui le mena inévitablement vers de montagneuses et cambodgiennes explorations au cours de périlleuses missions qu’il s’attribua le plus souvent lui-même, arrachant le consentement de supérieurs grognons. Lire la suite
« Avant la révolution soviétique, il y avait déjà des guérillas en Amérique latine » a déclaré Daniel Ortega [Nicaragua], revendiquant hautement l’antériorité. C’est en effet une tradition ancestrale de sauvagerie que décrit Alain Gandolfi. Le passé du continent est une litanie d’« hécatombes et de boucheries » : « la violence des Incas n’avait rien à envier aux brutalités et aux outrances du conquérant », et si les Aztèques formaient « le peuple le plus cruel et le plus démoniaque qu’on pût imaginer », les Espagnols trouvaient eux aussi « un plaisir intrinsèque dans la cruauté ». Bolivar n’était pas un ange ; lui succédèrent des phalanges de caudillos sanguinaires, « féroces et joyeux » comme l’argentin Rosas. Les émeutes se suivent et se ressemblent ; les pronunciamientos tiennent la place de nos élections ; l’opposition est traitée par les escadrons de la mort de façon moins traditionnelle mais plus expéditive qu’à la Chambre des communes. Huit chefs d’État en trois ans au Pérou, de quoi assurer la variété. Bref, nous voici rassurés, le problème n’est pas que conjoncturel ! Lire la suite
Solidement planté au carrefour de la stratégie, de la sociologie et de l’islamologie, Jean-Paul Charnay nous fait à nouveau profiter de son exceptionnelle érudition (1). Son livre décrit le dernier état de l’art : art double, puisque s’y mêlent anthropologie stratégique et géopolitique ; c’est la première qui donne sens à la seconde, l’homme qui « informe » la géographie. D’où le titre Stratégie générative. Lire la suite
La passion du lieutenant-colonel de Richoufftz pour le métier des armes le pousse non seulement à se poser des questions sur l’institution militaire, mais à les présenter aux responsables politiques et militaires et leur proposer des ébauches de solutions au cas où ces derniers répugneraient à y répondre. Quittant le scénario fiction de son livre précédent. Décembre 1997, les Russes arrivent…, cet officier, sous le titre plus provoquant Encore une guerre de retard ? mène une réflexion géopolitique sur le rôle et l’avenir de nos armes, bâtie sur la trame opérationnelle d’un haut état-major pendant la courte guerre du Golfe. Lire la suite
Aucun rouage essentiel de la société française n’a connu au cours des cinquante dernières années autant d’épreuves, de gloire, d’exigence, de souffrances et d’interrogations que le corps des officiers. Gravement divisés entre 1940 et 1944, puis en 1961, ils ont fait les frais de larges épurations dans les années 1945-1947 puis 1961-1965. Ces hommes ont en effet subi les tragiques conséquences des grands événements qui ont déchiré notre pays. Leur générosité a pourtant toujours laissé là où ils ont combattu des traces et des souvenirs plus durables que les cicatrices de guerre. Lire la suite
Ce livre se propose de réhabiliter la victoire militaire de l’armée française aux prises avec la guerre révolutionnaire qui déchira l’Algérie de 1954 à 1962. Le général (CR) Dupont de Dinechin a vécu la quasi-totalité du conflit dans les unités les plus diverses : 26 mois de commandement d’un peloton, puis d’un escadron de spahis à cheval, formation montée autochtone chargée de missions dites de pacification, 12 mois consacrés à l’instruction de cadres de jeunesse destinés à seconder les officiers responsables des Sections administratives spécialisées (Sas), et 30 mois à la tête d’un escadron de parachutistes, unité relevant des réserves générales et participant à ce titre aux opérations d’ensemble menées contre les groupes rebelles. Grâce à la variété et à l’étendue de toutes ces expériences, l’auteur est en mesure d’apporter au lecteur de nombreux témoignages sur les différents aspects de cette guerre. Lire la suite
Pour communiquer sa passion du désert, François Goetz nous fait vivre l’épopée d’une unité de méharistes pendant la guerre d’Algérie. Le peloton Bertin a pour mission de secourir les tribus nomades et surtout de surveiller la frontière libyenne à partir de laquelle les contrebandiers alimentent en armes et munitions le Front de libération national (FLN). Ce long parcours à travers les immenses dunes et les oasis du Sahara nous permet de découvrir le particularisme des coutumes des Touaregs : la chaleur des campements, les chants et la cour d’amour des « Tin de », « l’examen des virginités » près du Ghat, la spécificité de l’organisation sociale fondée sur le système matrilinéaire, l’originalité de la langue (tamacheq) qui s’appuie sur un alphabet caractéristique (le tifinagh)… Lire la suite
Dans ce nouvel ouvrage, Pierre Béhar, professeur de civilisation et de lettres germaniques à l’Université de la Sarre, poursuit et approfondit la réflexion qu’il avait entamée dans L’Autriche-Hongrie, idée d’avenir, paru en 1991. Aujourd’hui, pense-t-il, l’Europe voit s’ouvrir une longue période de restructuration, prélude à un âge de stabilité tel qu’elle en avait connu traditionnellement tous les demi-siècles (1492-1521, 1589-1618, 1689-1718, 1789-1815, 1890-1919). Le reflux de l’empire russe présente de fortes analogies avec celui de l’Empire ottoman en 1919. Lire la suite
Des conférences qu’il donna à la Queen’s University de Belfast en 1985, le fameux historien britannique a tiré ce fort intéressant ouvrage qui enrichit de manière fort opportune le débat actuel sur les identités nationales, la montée des nationalismes et la grande Europe. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
Colloques, manifestations, expositions...
Institutions, ministères, médias...