Défense en France - L'Action sociale des armées (ASA)
Tous les ans, l’Observatoire social de la défense établit un bilan dont un des chapitres est consacré à l’Action sociale des armées (ASA). De son côté, la sous-direction des actions sociales du ministère publie un bulletin trimestriel (Bus), des articles et des notices qui font le point des résultats obtenus et des améliorations envisagées. La lecture de ces documents suggère l’idée que l’ASA est devenue un élément majeur de la politique des personnels de la défense.
Rappel historique
De tout temps, le commandement s’est soucié de la condition sociale des soldats. En 1891, le capitaine Lyautey soulignait que le facteur social était une composante essentielle du moral des armées, et donc de leur capacité opérationnelle ; mais il a fallu plusieurs décennies pour que ce constat se traduise en organisation et en politique volontariste. Le premier service social voit le jour en 1917, avec la mise en place de « surintendants » dans les usines d’armement. En 1936, la situation dans les arsenaux conduit la Marine à organiser son service social. En 1939 sont créés le service social de l’armement, et en 1941 ceux des armées de terre et de l’air, que le général Huntziger envisage non comme « une agence de distribution de secours, mais avant tout comme une œuvre de fraternité ». Les quatre services sociaux sont fusionnés en 1948, mais il faut attendre la réforme de 1977 pour que l’institution s’élargisse à sa dimension actuelle, plus dynamique et plus diversifiée, d’action sociale. Celle-ci est définie comme une responsabilité du commandement, conformément à la conception de Lyautey, et un service central est créé au niveau du ministre. Les assistants sociaux, implantés au sein des unités militaires, sont désormais orientés et contrôlés par les chefs de corps. Simultanément est créée une chaîne de concertation, de l’échelon central à celui des districts locaux.
Organisation et rôle de l’ASA
Au niveau central, le Directeur de la fonction militaire et des relations sociales (DFR) définit, au nom du ministre, la politique sociale, qui est mise en œuvre par la sous-direction des actions sociales et par deux organismes sous tutelle : l’Institution de gestion sociale des armées (Igesa) et la Société nationale immobilière (SNI). En liaison avec un conseil central paritaire, la sous-direction anime une vingtaine de directions locales, dont les structures ont été adaptées à l’organisation territoriale d’« Armées 2000 », et qui sont placées sous l’autorité des commandements territoriaux. Pour la Délégation générale pour l’armement (DGA), l’action sociale est organisée dans les établissements industriels.
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