Armée de terre - La simulation opérationnelle
La simulation connaît actuellement un développement très rapide grâce aux possibilités technologiques nouvelles, et qui a été amplifié par les nombreuses contraintes que sont les coûts, les nuisances, la pollution, le besoin de réalisme, l’économie de temps et d’espace.
La simulation « opérationnelle » vise directement à préparer les forces à l’engagement dans les domaines : de l’instruction et de l’entraînement pour la formation des personnels de l’Armée de terre, à tous les niveaux de la hiérarchie, à la maîtrise de l’outil qu’ils servent ou qu’ils commandent ; de l’étude, pour la définition des capacités futures de l’Armée de terre en fonction de ses doctrines, de ses structures, de ses équipements et de ses effectifs.
Un plan d’action a ainsi été élaboré pour établir la priorité des objectifs à long terme permettant, à l’horizon 2000-2005, d’être au niveau international, et, dans l’intervalle, combiner au mieux le potentiel et les ressources disponibles pour combler l’essentiel du retard. Pour réaliser ce plan d’action, on peut distinguer cinq domaines qui vont faire l’objet d’efforts particuliers pour les années à venir :
– compléter la panoplie déjà étoffée de simulateurs de systèmes d’armes où il y a encore quelques manques ;
– créer un centre d’entraînement au combat en France, du niveau du sous-groupement renforcé, permettant de simuler un environnement interarmes réaliste ;
– développer dans les écoles les simulations au profit de la formation des commandants d’unité et des chefs de corps ;
– acquérir une capacité d’entraînement de nos PC de grande unité en créant un centre d’entraînement spécifique ;
– développer nos capacités d’études par la simulation en renforçant la Section de recherche opérationnelle de l’Armée de terre (Sroat).
Pour accélérer cette évolution, l’Armée de terre utilise les moyens que nos alliés veulent bien mettre à notre disposition. C’est ainsi qu’en 1992, une expérience très intéressante a été faite au Combat Maneuver Training Center (CMTC) à Hohenfels. En effet, un régiment blindé de la 7e Divion blindée (DB) a pu bénéficier en juin 1992 d’un séjour de 2 semaines dans ce centre, qui sert à l’entraînement des bataillons américains en Allemagne.
Le centre permet de placer les unités dans une ambiance de combat interarmes extrêmement réaliste et d’entraîner les chefs, à tous les échelons, à combiner mouvements, feux directs et indirects et impératifs logistiques. En outre, il fournit aux commandants de régiment le point de la valeur opérationnelle de leur unité et la possibilité de dégager les futurs objectifs d’instruction à atteindre. Devant la richesse des enseignements tirés et les résultats extrêmement bénéfiques pour nos unités, il a été décidé que l’expérience serait reconduite en 1993. ♦