Après le changement de président aux États-Unis et le discours d'investiture de Bill Clinton, voici les impressions et réflexions d'une spécialiste sur l'évolution possible de la seule superpuissance restante. Cet article est d'ailleurs en quelque sorte le prélude à notre journée d'études, qui aura lieu fin mars sur le thème : « L'Amérique de Clinton », et où l'auteure prendra d'ailleurs la parole. Lire les premières lignes
Colloque - Aujourd'hui l'Allemagne
Le Comité d’études de défense nationale et la Fondation pour les études de défense nationale ont organisé, le 10 décembre 1992, une soirée-débat dont le thème était : « Aujourd’hui l’Allemagne ». Nous avons eu le plaisir d’écouter les remarquables témoignages des personnalités suivantes, dans l’ordre des interventions : M. Daniel Vernet, directeur des relations internationales au Monde ; M. Rudolf von Thadden, doyen de la faculté des sciences humaines à l’université de Francfort-sur-l’Oder ; M. Pierre Maillard, ambassadeur de France ; le général d’armée Maurice Schmitt, ancien chef d’état-major des armées ; M. Jacques Morizet, ambassadeur de France. Les articles qui suivent sont la transcription de ces témoignages. Lire la suite
• Les militaires ont toujours privilégié les menaces et c’est normal, car ils n’ont pas directement en charge le projet politique. Les militaires du temps du général de Gaulle étaient dans leur majorité favorables à rester dans l’Otan, la menace étant d’une telle ampleur que leur attitude pouvait être comprise. C’est en fonction d’un projet politique (l’indépendance de la France) que le général de Gaulle, en dépit de la menace et des alliances, a décidé de quitter l’Organisation. Aujourd’hui, il n’y a plus véritablement de menace, mais il existe un projet politique du gouvernement français : c’est l’Europe, et ce projet doit l’emporter sur les autres considérations ; or sur le plan sécurité, l’Eurocorps est conçu de telle manière que les Allemands espèrent voir la France se rapprocher de l’Otan, et nous venons d’apprendre que c’était pratiquement fait ; l’Eurocorps sera dans la pratique rattaché à l’Otan. Le projet politique de la France est l’Europe, ce qui ne signifie pas que les intérêts européens soient opposés à ceux de l’Otan, mais les Américains voient dans les objectifs du Vieux Continent une entrave aux desseins de l’Otan. On ne peut pas ignorer ni négliger cette contradiction. Si l’on veut que prévale le projet politique, la sécurité de la France doit être conçue dans une perspective de construction de l’Europe et non en fonction d’une sécurité qui n’est menacée par personne. Lire la suite
En se référant au titre d’un ouvrage de Pierre Viénot, M. Vernet a placé son introduction sous le signe des incertitudes allemandes. Je suis d’accord avec lui : incertitude est bien le mot qui convient à l’Allemagne d’aujourd’hui, au seuil d’une année qui lui pose de nombreux problèmes sur les plans économique, politique et moral. Lire la suite
Repères - Opinions - Débats
À partir du postulat bien connu des militaires, « une mission, un chef, des moyens », l'auteur nous démontre combien la stratégie « militaro-humanitaire », qui donne bonne conscience à tous, est extrêmement risquée : on occulte complètement certains aspects qui devraient être pris en compte dans l'appréciation de situation avant de s'engager. La critique est sévère mais justifiée.
L'auteur, lieutenant-colonel et professeur au Centre d'enseignement supérieur de la gendarmerie, traite essentiellement du rôle de la hiérarchie, des instances de concertation et des associations dans l'amélioration de la condition militaire, thème que nous abordons fréquemment dans la revue en raison de son importance. Il propose aussi des modifications intéressantes à un système qui risque de se scléroser si rien n'est fait dans les prochaines années.
L'auteur, lieutenant-colonel et professeur au Centre d'enseignement supérieur de la gendarmerie, traite essentiellement du rôle de la hiérarchie, des instances de concertation et des associations dans l'amélioration de la condition militaire, thème que nous abordons fréquemment dans la revue en raison de son importance. Il propose aussi des modifications intéressantes à un système qui risque de se scléroser si rien n'est fait dans les prochaines années.
L'auteur, docteur en sciences politiques, dresse le bilan de l'action du président Bush dans la recherche de la paix au Proche-Orient, tout spécialement en ce qui concerne le conflit israélo-arabe : pour lui, ce bilan est très positif, même si nous sommes encore loin d'un règlement définitif.
L'auteur, professeur des universités à l'Institut national des langues et civilisations orientales et directeur du Centre des hautes études sur l'Afrique et l'Asie modernes, nous décrit le plus petit État d'Afrique australe, le Swaziland, qui se trouve être une monarchie qu'il estime très conservatrice. En fait, au milieu des tourmentes que rencontre le continent, ce pays se caractérise par sa stabilité politique et une économie prospère.
Poursuivant notre information sur l'évolution technologique des armes et munitions, l'auteur, contrôleur général des armées, nous montre comment des perfectionnements, en particulier dans l'optique-optronique, augmentent considérablement les capacités du tireur individuel, donc du fantassin : les plus récents conflits nous ont fourni des exemples de l'efficacité, de nuit comme de jour, des tireurs d'élite.
Chroniques
Que ce soit sous son nom ou sous le pseudonyme de Hérille, notre ami Bernard Guillerez nous a fait bénéficier de son érudition et de ses immenses qualités de vrai journaliste pendant de nombreuses années ; il nous quitte, profitant d'une retraite bien méritée dans le haut Var. Nos lecteurs ne pourront donc plus apprécier la plume riche, et parfois acérée, de notre ami, qui s'exprimait dans les chroniques « Institutions internationales », « Défense à travers la presse », « Afrique » – continent où il avait séjourné longuement, particulièrement en Éthiopie –, « Faits et dires ». Nous le remercions vivement de sa collaboration fructueuse et le regretterons : indépendamment de tout sentiment, un tel talent est difficile à remplacer.
• « Nations unies ». Dans son numéro d’hiver 1992-1993, la revue américaine Foreign Affairs publie un article de Boutros Boutros-Ghali, secrétaire général des Nations unies, sur la manière de renforcer l’action de l’ONU. La guerre froide étant terminée, cette institution a un nouveau rôle à jouer pour le maintien de la paix, fonction qui vient de subir une extension dramatique occupant 50 000 hommes pendant le premier semestre 1992, s’étendant maintenant à des régions qui, jusque-là, étaient gelées par les armements nucléaires, la protection des secours humanitaires venant s’ajouter. Lire les premières lignes
La Fondation pour les études de défense nationale (FEDN), dont un communiqué ministériel du 24 décembre 1992 a annoncé la dissolution prochaine, a été créée en 1972 par le ministre Michel Debré, dans le but de « susciter, encourager et effectuer des études et des recherches sur les problèmes de doctrine militaire, de stratégie et de défense ». Elle devait également « développer l’information en favorisant ou prenant en charge la publication et la diffusion d’écrits en ce domaine, faire effort sur l’enseignement, organiser enfin des rencontres et des colloques » sur ces problèmes. Lire la suite
La simulation connaît actuellement un développement très rapide grâce aux possibilités technologiques nouvelles, et qui a été amplifié par les nombreuses contraintes que sont les coûts, les nuisances, la pollution, le besoin de réalisme, l’économie de temps et d’espace. Lire la suite
Le Service de recherche du Congrès, organisme indépendant des partis, a publié en novembre 1992 une étude dans le but d’aider à définir, par une approche originale, le modèle de la future marine américaine. Il considère que deux méthodes sont envisageables. L’une repose sur l’évaluation des menaces qu’il faudrait affronter ; elle se place dans la perspective d’un éventuel conflit, et les forces navales, dans ce cas, sont ajustées à la dimension de l’adversaire. L’autre se fonde sur l’estimation du niveau de présence navale que l’on doit maintenir outre-mer, et fait alors le calcul du nombre de bâtiments nécessaires à l’exécution de ces missions ; elle s’adapte plutôt à un climat de faibles perturbations, vis-à-vis desquelles les déploiements devraient avoir une fonction de dissuasion ou de tempérance. Le rapport présenté au Congrès décrit les termes de la seconde formule. Lire la suite
• Balkans : Pouvons-nous faire plus ? Je n’y consentirai que si les Nations unies en prennent la responsabilité et si les Américains et les Européens s’engagent avec nous. Lire la suite
Bibliographie
Si le terme n’avait pas une teinte quelque peu désobligeante, on pourrait dire que le livre de Marie-Hélène Labbé est un excellent ouvrage de vulgarisation. On y trouve en effet, exposées de façon claire et succincte par un auteur possédant à la fois savoir et sens pédagogique, les connaissances nécessaires et suffisantes que chacun peut souhaiter avoir, non seulement dans le domaine précis annoncé en couverture, mais aussi sur les techniques de fabrication, les doctrines stratégiques, les mécanismes de contrôle et les tractations diplomatiques. Une utile « approche régionale » permet d’opérer un recoupement horizontal et de faire le point sur les zones à risque, situées à l’heure actuelle pour l’essentiel d’un bout à l’autre de l’Asie ; et on peut même vérifier si le Botswana est ou non signataire du traité de Tlatelolco ! Lire la suite
Après la guerre du Golfe, Jean Baudrillard avait surpris ses lecteurs en affirmant qu’elle n’avait pas eu lieu (1). C’était, bien sûr, façon de parler, et les façons de ce philosophe ne sont pas ordinaires. Si vous avez envie de vous faire peur, lisez son nouveau livre. Que croyez-vous qu’il se passe sur notre planète ? la guerre du Golfe ? l’écroulement du communisme ? la grande première de « l’humanitaire militaire » ? Fariboles : il n’y a plus d’événements et seulement des simulacres. Alors, la fin de l’histoire ? plût au ciel, il y a pire : que nous soyons privés même de cette perspective. Lire la suite
Économiste de formation, Gérard-François Dumont a été converti à la démographie par son maître Alfred Sauvy, et après avoir présidé l’Association pour la recherche et l’information démographique (APRD), il a dirigé au Collège de France un séminaire de « démographie politique ». Admis par concours aux fonctions professorales, il enseigne à la Sorbonne (faculté de géographie, 191 rue Saint-Jacques). Lire la suite
Des dizaines de livres ont été consacrées à l’amiral François Darlan (« le meilleur marin que la France ait connu depuis Suffren », selon l’historien anglais Jenkins), personnage intelligent, ambitieux, ambigu, controversé, coresponsable de quelques vilenies qu’il est difficile d’oublier. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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