Actions internationales - Participation des armées françaises aux opération de maintien de la paix - L'échec de l'ONU au Rwanda
Depuis 1948, l’ONU a engagé 33 OMP dont 17 sont encore en cours. La France est présente dans 6 OMP dans lesquelles il faut distinguer les forces chargées de s’interposer, voire d’agir contre l’une des parties, et les missions d’observation et d’information confiées à un nombre restreint d’observateurs. Sur les 71 000 militaires employés par l’ONU en mars 1994, la France était représentée par près de 7 200 hommes, dont environ 60 gendarmes dans la police de l’ONU et 70 observateurs. L’action de la France au profit de l’Organisation est, en outre, prolongée par l’existence de forces qui sont sous un commandement multinational.
Les OMP, sous forme d’observateurs, constituent l’action la plus ancienne. Créée en 1948, l’Onust a été la première opération de ce type et est toujours en cours. Les observateurs travaillent en équipe de 4 à 5 officiers de différentes nationalités comme en ex-Yougoslavie. Ils ne sont pas armés. Ils sont sur le terrain, au contact permanent des belligérants. Les observateurs n’ont donc pas une mission d’interposition : ils contrôlent le cessez-le-feu, règlent les différends et construisent un lien entre les deux camps grâce à leur capacité de déplacement de part et d’autre de la ligne de cessez-le-feu.
À l’issue de l’opération de Suez, en 1956, la première force de maintien de la paix est créée sous le nom de Force d’urgence des Nations unies (Funul) ; les bataillons de fantassins et de soutien logistique en ont été la composition de base. Cependant, un changement est perceptible aujourd’hui, notamment en ex-Yougoslavie, avec un renforcement en engins blindés, sinon en blindés lourds. Enfin, l’action des deux types d’OMP est souvent complémentaire. En ex-Yougoslavie, par exemple, plus de 550 observateurs de 31 pays sont présents en plus des nombreux bataillons de la Forpronu.
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