Défense dans le monde - Orientation de l'Alliance atlantique vers le Partenariat pour la paix (PPP)
L’Alliance atlantique a engagé, depuis 1990, un processus d’adaptation à son nouveau rôle en Europe, qui la conduit nettement au-delà de sa mission traditionnelle de défense d’un territoire. Le Comité militaire, la plus haute instance militaire de l’Alliance, se soucie moins désormais d’une attaque majeure venue de l’Est que de l’émergence de crises régionales.
La sécurité en Europe s’est en effet sensiblement améliorée. Dans un tel contexte, les chefs d’État et de gouvernement, lors du Conseil de l’Alliance à Rome les 7 et 8 novembre 1991, ont défini un nouveau concept stratégique fondé sur trois éléments garantissant que l’on pourra éviter ou résoudre pacifiquement les crises affectant la sécurité de l’Europe : le maintien d’une capacité de défense collective, le dialogue et la coopération avec les anciens adversaires de l’Est européen.
Le Conseil de coopération de l’Atlantique nord
La création du Conseil de coopération de l’Atlantique Nord (CCNA) en décembre 1991 répondait à ce concept et institutionnalisait de nouvelles relations avec les pays d’Europe centrale et orientale ; assurément cette institution offrait une organisation solide et une adhésion en marge de l’Otan demeurait compatible pour nombre de pays avec les engagements qu’ils avaient contractés à l’égard de la CSCE (1) ; mais le fonctionnement de cet organisme régional de maintien de la paix méritait une nette amélioration avant que les intérêts réels de ses participants y soient pleinement assurés. En outre, l’adhésion des pays de l’Est au CCNA ne pouvait se confondre avec une adhésion à l’Otan qui apparaîtrait comme une « manœuvre d’encerclement » de l’ancienne Union Soviétique et diluerait l’Alliance atlantique par l’apport de nombreux membres.
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