Veille scientifique et technologique - Les systèmes mondiaux de navigation par satellites
Un système de positionnement permet à l’utilisateur de connaître ses coordonnées, généralement le triplet longitude–latitude–altitude, par rapport à un système de référence lié à la Terre. À partir de ces indications l’utilisateur peut élaborer les éléments de navigation dont il a besoin : route à suivre, corrections à apporter pour maintenir une position…
Depuis quelques années deux systèmes militaires de navigation par satellites ont été progressivement mis en orbite : le GPS américain (Global Posilionning System ou système mondial de positionnement) et le Glonass russe (équivalent du GPS). Ils peuvent tous deux préfigurer ou être partie intégrante de ce que l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) baptise GNSS 1, première génération d’un système mondial de navigation par satellites dont la principale performance opérationnelle, la précision de positionnement, permettrait la navigation des avions civils dans la phase « en route », assurerait, grâce à des composants basés sur d’autres satellites, la navigation dans les zones à forte concentration de trafic, et enfin, par des éléments situés au sol et à proximité des aéroports, la navigation en phase terminale, éventuellement jusqu’à l’atterrissage automatique. Le GNSS 2 (GNSS de deuxième génération), toujours pour l’OACI, serait un système garantissant la même précision en tout point du monde, en principe uniquement à partir de satellites.
En mettant le GPS gratuitement, jusqu’en 2003, à la disposition des utilisateurs civils, non seulement américains mais mondiaux, les États-Unis ont provoqué une explosion de la demande. Celle-ci reste loin d’être comparable, actuellement, au phénomène de l’ordinateur individuel ou du téléphone mobile, mais on constate un très fort taux d’équipement du particulier dès lors qu’il possède un bateau de plaisance, et les grands industriels de l’automobile préparent l’équipement de la voiture de demain, ce qui laisse présager l’arrivée de récepteurs GPS « grand public ». Les professionnels, de leur côté, lui trouvent des applications nouvelles, certaines hors du domaine strict du positionnement ou de la navigation. Les utilisateurs, actuels ou potentiels, civils ou militaires (sauf les militaires américains) se voient donc dépendre d’un système dont ils ne contrôlent ni les caractéristiques techniques, ni les caractéristiques opérationnelles.
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