Défense dans le monde - Les ressources « en attente » des Nations unies
L’Organisation des Nations unies a de moins en moins bonne réputation. Elle peut se targuer de certains succès incontestables (Namibie), ou plus mitigés (Cambodge), elle a du mal à faire oublier ses échecs (Somalie, Bosnie, Rwanda…). On lui reproche à juste titre la lenteur avec laquelle elle monte ses opérations de maintien de la paix : celles-ci, même une fois prise la décision d’intervenir, mettent un temps infini à se lancer, puis à monter en puissance pour obtenir l’efficacité attendue.
En fait il ne peut guère en être autrement, compte tenu des règles fixées par la communauté internationale des États-membres : le secrétaire général, une fois qu’il a reçu l’ordre de déployer une mission dans une zone donnée et de remplir un mandat qui lui est fixé, doit commencer par faire la quête auprès des différents États-membres pour obtenir les fonds et les moyens nécessaires à l’entreprise. Cela peut prendre de 4 à 6 mois…
Or il y a souvent urgence, car, pour la paix comme pour la lutte contre les incendies, la rapidité d’intervention est gage de succès et permet seule le maintien des moyens à engager, donc des coûts, dans des limites acceptables : une minute, un verre d’eau ; deux minutes, un seau ; trois minutes, une caserne de pompiers… ou une semaine, quelques bérets bleus ; un mois, quelques centaines de casques bleus ; trois mois, des milliers d’hommes…
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