Aéronautique - La concertation civilo-militaire dans la troisième dimension
L’organisation de l’espace aérien a évolué au gré du développement des activités aériennes des deux parties prenantes, civile et militaire. À l’origine, les performances très différentes des aéronefs civils et militaires ont facilité la ségrégation de leurs activités, la haute altitude étant plutôt le domaine réservé des armées et tout premièrement de l’armée de l’air.
À cette époque, les avions civils et militaires étaient séparés géographiquement ou verticalement et leurs trajectoires n’interféraient pas. Depuis, en France, l’organisation de l’espace aérien est restée sur cette logique de séparation des activités civiles et militaires avec la création de deux circulations aériennes et de leurs directions respectives. Il s’agit de la circulation aérienne générale (CAG) avec la direction de la navigation aérienne (DNA) et de la circulation aérienne militaire (CAM) avec la direction de la CAM (Dircam).
C’est ainsi que des espaces aériens de types très divers ont proliféré en se juxtaposant. De vastes zones à fort développement vertical, en adéquation avec les performances des avions de combat, se sont imposées pour permettre de répondre aux besoins d’entraînement des forces aériennes à très basse comme à haute altitude. L’aéronautique commerciale civile a, quant à elle, déterminé des portions d’espace aérien, les voies aériennes, correspondant à des couloirs limités en altitude comme en largeur et joignant les aérodromes importants.
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