Novembre 1995 - n° 569

Discours du Premier ministre, devant les auditeurs de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), le 7 septembre 1995. Lire la suite

  p. 7-18

À l’occasion de la navrante polémique sur les essais nucléaires, l'auteur nous fait part de ses réflexions sur l’esprit et l’instinct de défense ; il énonce en particulier quelques vérités dont beaucoup devraient prendre connaissance et par suite observer la retenue qui s’impose. Lire les premières lignes

  p. 19-27

L’auteur aborde un sujet qui a déjà été évoqué, ne serait-ce que parce qu’il concerne un organisme existant aux États-Unis et que d’aucuns ont souhaité la création de l’équivalent en France : le Conseil national de sécurité. Il en profite pour nous faire connaître son opinion sur le Secrétariait général de la défense nationale (SGDN). Lire les premières lignes

  p. 29-35

À l’occasion de l’élaboration du budget de 1996 et des nombreuses discussions qui s’ensuivent, l'auteur a souhaité apporter quelques éclaircissements quant aux différents éléments qui entrent dans le budget de la défense. Cette attention est fort louable et utile, car certaines notions ne sont pas toujours aisées à saisir. Lire les premières lignes

  p. 45-56

L'auteur nous livre ses remarques sur l’élargissement de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (Otan), affaire délicate qui préoccupe Américains et Russes, mais aussi les Européens, de l’Est comme de l’Ouest. Lire les premières lignes

  p. 57-66

Voici venir le temps des divorces entre nations ! Ainsi en 1991, alors que l’Érythrée accède à l’indépendance après quarante ans de lutte contre son annexion par l’Éthiopie, la Yougoslavie puis l’Union Soviétique, ces deux prisons des peuples, éclatent. Le 31 décembre 1992, c’est la séparation « de velours » de la République tchèque et de la Slovaquie. En cet automne 1995, la question de la sécession du Québec du Canada, posée depuis la fin des années 1960, est à nouveau à l’ordre du jour (référendum sur la souveraineté le 30 octobre). À cette liste loin d’être exhaustive s’ajoutent toutes les tensions lourdes de divorces possibles : de la question kurde à celle du Cachemire, des ambitions catalanes aux aigreurs entre l’Italie du Nord et le Mezzogiorno, de la fédéralisation de la Belgique en 1993 à la vigueur du nationalisme écossais. Enfin, rien n’exclut qu’un jour les peuples dits indigènes (Indiens d’Amérique du Nord, aborigènes d’Australie, peuples esquimaux…) ne se convainquent que leur meilleure chance de survie réside dans la formation d’États qui leur soient propres. Lire les premières lignes

  p. 67-73

L'auteur nous livre son opinion, très personnelle et très entière, sur l’embargo, l’inexistence de ses avantages et la gravité de ses inconvénients. Nos lecteurs ne partageront peut-être pas toutes les idées émises. Lire les premières lignes

  p. 75-81

L'auteur étudie les rapports, parfois conflictuels, entre les institutions démocratiques et les décisions du pouvoir exécutif aux États-Unis, en particulier dès qu’il s’agit de sécurité nationale, donc d’affaires le plus souvent urgentes. Lire les premières lignes

  p. 83-93

Cet article dresse un bilan des études faites sur le combattant en France et dans les pays anglo-saxons. Il s’insère dans une recherche comparative entreprise sur le combattant français dans les conflits du siècle. Lire les premières lignes

  p. 95-108

Cette étude est particulièrement intéressante, alors que le conflit en ex-Yougoslavie dure depuis quatre ans. Lire les premières lignes

  p. 109-115

Le Parlement grec a ratifié le 31 mai, à l’unanimité, la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, ce qui donne à Athènes le droit d’étendre la largeur de ses eaux territoriales en Méditerranée, en mer Ionienne et en mer Égée, actuellement de 6 milles marins, jusqu’à 12 milles. La Turquie, qui n’a pas signé ni ratifié la Convention, a aussitôt mis en garde la Grèce contre toute modification du statu quo, qui, à son avis, entraînerait une aggravation radicale des relations entre les deux pays, déjà largement compromises par l’affaire de la République turque de Chypre du Nord et par un certain nombre d’incidents en mer Égée. L’auteur expose la situation actuelle ainsi que les positions de la Grèce et de la Turquie, dont la complexité ne facilite pas la recherche d’une solution équitable. Lire les premières lignes

  p. 117-121

L'auteur nous donne à nouveau son opinion sur ce continent à la fois si proche et si loin de nous, et il la résume par la phrase : « Après la cohabitation coloniale et les chimères de l’indépendance, la délicate rencontre avec les exigences de la liberté ». Lire les premières lignes

  p. 123-135

À propos du livre de Paul-Marie de La Gorce : 39-45, une guerre inconnue (France Loisirs, 1995, 640 pages). Lire les premières lignes

  p. 137-145

Chroniques

Dans le paradoxe que connaissent les démocraties occidentales, réduction du budget de la défense et opérations lointaines de plus en plus nombreuses, le ministère de la Défense belge a publié son Livre blanc en 1994 afin d’examiner l’avenir de ses forces armées, en particulier au sein de l’ONU. Les missions ont évolué de la gestion de la crise entre les deux blocs vers la « gestion de crise arbitrale » dans des zones à l’extérieur du théâtre d’opérations dévolu à la guerre froide. Lire les premières lignes

  p. 147-150

« La dynastie des Gandhi » va-t-elle revenir au pouvoir en Inde ? C’est une probabilité considérée comme sérieuse par la journaliste indienne Ritu Sarin dans Asiaweek du 22 septembre 1995 sous le titre « Breaking the silence ». Lire la suite

  p. 151-163

En neuf ans de pouvoir, le président Museweni a sorti l’Ouganda du chaos dans lequel la guerre civile l’avait plongé ; il devrait se trouver en position favorable pour remporter les prochaines élections prévues en 1996, grâce aux succès obtenus dans les domaines de la sécurité intérieure et de l’économie. Lire les premières lignes

  p. 164-168

« L’espace est absolument nécessaire à la défense de la France et de l’Europe » a déclaré M. Charles Millon, ministre de la Défense, à l’occasion du lancement du satellite d’observation militaire Hélios 1A, le 7 juillet dernier, depuis la base guyanaise de Kourou. La maîtrise des technologies spatiales revêt, en effet, aujourd’hui une importance aussi stratégique que celle de l’arme nucléaire au début des années 1960. Elle offre la capacité de savoir et donc d’anticiper. Lire les premières lignes

  p. 169-172

Évolution des effectifs militaires, lutte contre le chômage : comme les autres armées, la marine doit conduire une politique du personnel qui, à partir d’une contrainte, celle des effectifs, favorise le recrutement et la sélection, gages de vitalité de l’institution, facilite la reconversion et le reclassement dans le civil de ceux qui, en raison d’aspirations personnelles et de critères professionnels, la quittent. Lire les premières lignes

  p. 173-176

L’organisation de l’espace aérien a évolué au gré du développement des activités aériennes des deux parties prenantes, civile et militaire. À l’origine, les performances très différentes des aéronefs civils et militaires ont facilité la ségrégation de leurs activités, la haute altitude étant plutôt le domaine réservé des armées et tout premièrement de l’armée de l’air. Lire les premières lignes

  p. 177-181

Prévue expressément depuis la loi du 3 août 1791, la participation des forces armées aux opérations de maintien et de rétablissement de l’ordre est indissolublement liée à leur rattachement à la fois symbolique et effectif à la « force publique », définie par la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 dans son article 12 (1). Pour ce qui est plus spécifiquement de la gendarmerie, l’origine de sa participation à ce type de missions se situe antérieurement, avec l’adoption de la loi du 16 février 1791, qui marque la transformation de la maréchaussée en une « gendarmerie nationale ». Véritable baptême civique, cette loi lui confiait, en effet, la mission de « dissiper les révoltes et les attroupements séditieux », tout en la subordonnant alors à l’autorité civile qui seule pouvait ordonner le rassemblement de plusieurs brigades. Lire la suite

  p. 182-184

L’année 1995 aura été très bénéfique pour la diplomatie vietnamienne avec deux succès attendus, mais néanmoins significatifs : l’établissement des relations diplomatiques avec les États-Unis et l’adhésion à l’Association des nations du Sud-Est asiatique (Ansea). Il y a seulement trois ans, après l’effondrement de l’empire soviétique, la république démocratique du Viêt-nam (RDV) était encore montrée du doigt comme l’un des rares pays se réclamant obstinément d’un marxisme pur et dur. Ce retour du Viêtnam dans la communauté internationale, tout aussi souhaitable qu’il soit, n’est pas la conséquence d’un changement profond du régime qui, même avec quelques assouplissements, reste l’un des plus rigides du monde. Que ce soit en économie ou dans l’évolution du régime vers plus de démocratie, un jeu subtil, plein de rebondissements et de journées des dupes, va se jouer entre les caciques d’Hanoi et leurs partenaires étrangers. Lire les premières lignes

  p. 185-188

Bibliographie

Jean-Marie Mathey : Comprendre la stratégie  ; Éditions Économica, 1995 ; 110 pages - Marcel Duval

Dans sa toute nouvelle collection dénommée « Poche-Géopolitique », Économica, éditeur toujours entreprenant et souvent audacieux, nous présente un petit ouvrage d’initiation à la stratégie, dont l’auteur est un officier de marine d’une expérience assez exceptionnelle, puisqu’il a été en poste en Allemagne, en Union soviétique et en Grande-Bretagne. Son propos est double, nous explique-t-il dans son introduction : faire comprendre les spécificités de l’« intelligence militaire », et aussi pourquoi à notre époque tout le monde emprunte le langage des stratèges. Lire la suite

  p. 189-190

Denise Artaud :  Les États-Unis et leur arrière-cour  ; Éditions Hachette Pluriel, 1995 ; 602 pages - Yves Salkin

L’arrière-cour est une expression imagée qui désigne l’ensemble de l’Amérique centrale et des Caraïbes séparant les deux sous-continents américains. Denise Artaud, grande spécialiste de la politique extérieure des États-Unis, commence sa réflexion sur le lien commun existant entre la grande république et l’Amérique latine par une étude de la doctrine de Monroe jugée nécessaire. Son plan, à la fois géographique et historique, lui permet de passer au crible de la critique toute la série d’événements qui se sont produits depuis une trentaine d’années à la jointure des deux Amériques. Lire la suite

  p. 190-191

Guy Sorman : Le bonheur français  ; Éditions Fayard, 1995 ; 262 pages - Marc Bonnefous

C’est un livre parisien. M. Sorman s’est entretenu au bon moment avec qui il fallait, est allé dans les capitales où l’actualité le guettait, était présent là où l’opportunité commandait d’y être. Il a la bonté de nous faire part des réparties échangées avec ses éminents interlocuteurs, des ambiances et aussi de ses goûts pour l’art d’avant-garde. C’est donc à la fois une brève autobiographie, un choix de notes prises sur le vif, un recueil d’essais à tournure politique sur des sujets divers, effleurés plutôt que traités. Lire la suite

  p. 191-192

Jocelyn Coulon : Les Casques bleus  ; Éditions Fides, 1994 ; 349 pages - Pierre Morisot

Il est parfois salutaire de se détacher du nombrilisme gaulois pour écouter l’étranger, surtout lorsque celui-ci, québécois, nous épargne tout effort de traduction et ne révèle son origine que par quelques tournures idiomatiques et par un naïf étonnement devant nos légionnaires entonnant « leur prière traditionnelle, une petite chanson grivoise intitulée Le boudin ». Lire la suite

  p. 192-194

Avec cette mise à jour d’un ouvrage paru en 1982, et en dépit de l’« écrasante abondance des études sur la question », Pierre Mélandri, spécialiste notoire du sujet, entreprend de retracer le comportement du seul supergrand encore en place un demi-siècle après la fin de la guerre ; supergrand malgré lui, « catapulté au cœur de la politique mondiale avant qu’il soit prêt » (Nixon). On avait longtemps souhaité à Washington se tenir à l’écart des intrigues qui faisaient les délices des chancelleries européennes, éviter de se lancer dans les conquêtes lointaines, mais pratiquer benoîtement la « porte ouverte » et en tirer un complément de prospérité. Lire la suite

  p. 194-195

Claude Silberzahn, avec Jean Guisnel : Au cœur du secret ; 1500 jours aux commandes de la DGSE (1989-1993)  ; Éditions Fayard, 1995 ; 330 pages - Michel Klen

Directeur de la DGSE (Direction générale de la Sécurité extérieure) de 1989 à 1993, le préfet Silberzahn nous présente le fonctionnement et les missions de ce service particulier, décrit les remèdes mis en œuvre pour pallier ses points faibles et analyse les relations parfois difficiles avec le monde politique et les armées. L’auteur apporte également des précisions sur certains moyens technologiques utilisés dans la recherche. Pour la DGSE, le renseignement technique est essentiellement constitué par la chaîne de radiogoniométrie, le dispositif d’interception des communications et des signaux radioélectriques, l’interprétation des photos satellites et la pénétration de systèmes informatiques. Lire la suite

  p. 195-197

Cette collection, créée courant 1993, est déjà riche d’une cinquantaine de volumes, dont beaucoup captiveront certainement les lecteurs de Défense Nationale. Ils sont une fenêtre ouverte sur le monde, une analyse des civilisations, des cultures et des sociétés, grâce à une cartographie inédite à trois dimensions, riche et foisonnante, qui d’emblée jette le lecteur dans les réalités les plus profondes, durables, multiples des pays et contrées décrits. Lire la suite

  p. 197-198

Revue Défense Nationale - Novembre 1995 - n° 569

Revue Défense Nationale - Novembre 1995 - n° 569

Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.

Revue Défense Nationale - Novembre 1995 - n° 569

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