Marine - Les télécommunications par satellite dans la Marine nationale
L’espace a été retenu comme l’un des domaines d’excellence pour la défense française dans le Livre blanc de 1994. Ce choix a été confirmé par les nouvelles orientations prises cette année par le président de la République. L’un des deux volets de l’utilisation militaire française actuelle de l’espace, avec l’observation spatiale, est constitué par le système de télécommunications spatiales Syracuse (système de radiocommunications utilisant un satellite).
À l’heure où commencent les études de définition du système qui remplacera en 2005 celui actuellement en service, il est opportun de dresser le bilan des connaissances acquises avec Syracuse I qui a constitué notre première exploration du domaine, de déterminer l’apport opérationnel de son successeur Syracuse II, enfin de tenter de définir les perspectives pour l’avenir.
La première expérience française : Syracuse I
Après un développement exploratoire qui démontrait la faisabilité d’une station navale de télécommunications par satellite, expérimentée sur le bâtiment d’essais et de mesures de la marine Henri Poincaré en 1979, la décision de lancement du programme Syracuse I fut prise en 1980 et la mise en service progressive de ce réseau interarmées intervint à partir de fin 1984. Celui-ci s’appuyait sur trois stations métropolitaines de communication, de gestion et d’interconnexion aux réseaux sol civils et militaires (France Sud, Lanvéoc et Favières), dont les deux premières étaient exploitées par du personnel de la marine et la dernière par du personnel de l’armée de terre. Par délégation de l’état-major des armées, la direction opérationnelle, chargée de la supervision, de l’exploitation et du contrôle du réseau Syracuse I, était confiée à la marine.
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