Actions internationales - Les réformes administratives des Nations unies : une rationalisation attendue
Poursuivant l’action de son prédécesseur, le nouveau secrétaire général, Kofi Annan a engagé une profonde réforme administrative. En effet, il a la responsabilité de la rationalisation de l’organisme tout en assurant la continuité des travaux entrepris en associant les gouvernements des États membres et les présidents des cinq groupes régionaux. Un certain nombre de mesures ont d’ores et déjà été prises alors qu’un projet général de réformes sera présenté à l’Assemblée générale en juillet 1997. L’objectif est de rassurer les États membres sur la compétence et l’efficacité de l’Organisation et de donner une orientation claire aux personnels des Nations unies sur le sens de leur mission. À ce titre, un effort important a été entrepris, mais il ne peut être efficace sans une participation de tous les États membres, notamment par le paiement régulier de leur contribution. Ces réformes concernent avant tout une réorganisation du secrétariat. La rationalisation, ensuite, du fonctionnement de l’Organisation est devenue une nécessité, soumise néanmoins à un meilleur emploi du budget ordinaire.
La réorganisation du secrétariat
Au secrétariat, un groupe de coordination des politiques, présidé par le secrétaire général, a été créé. Il est constitué des chefs des différents départements et services ainsi que des chefs de secrétariat du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap). Ce groupe doit veiller à ce que l’Organisation, dans son ensemble, soit gérée de manière intégrée et à ce que les décisions concernant la gestion et la politique que prend le secrétaire général bénéficient systématiquement de l’avis de tous les principaux administrateurs de programme afin de donner des réponses globales. Il coordonne les réformes, met au point les politiques et favorise le travail en équipe.
Tous les départements, bureaux, fonds et programmes qui ont à charge d’exécuter les activités de l’Organisation ont été regroupés en quatre principaux secteurs d’activité : paix et sécurité, affaires économiques et sociales, activités opérationnelles de développement et affaires humanitaires. Ces secteurs relèvent de comités exécutifs constitués à cet effet, et pour chacun desquels a été désigné un président. À ces comités sont dévolus des pouvoirs de décision et des fonctions de coordination. Une trentaine de départements, bureaux, fonds et programmes des Nations unies et autres entités sont ainsi répartis entre chacun de ces quatre groupes en fonction de leurs activités plutôt que de la source de financement. On vise par là à affiner la contribution que chacun des organismes concernés est appelé à apporter pour atteindre les objectifs généraux de l’Organisation, et à aider les uns et les autres à éviter la duplication des efforts.
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