Émergeant à peine du moyen-âge colonial, la Papouasie-Nouvelle-Guinée sera indépendante en 1975. Riche en cuivre et occupant une position stratégique de premier ordre dans ce Pacifique en qui certains voient déjà la Méditerranée du XXIe siècle et le futur centre de gravité du monde, le nouvel État est fragile en raison de son sous-développement et de son hétérogénéité géographique et humaine. Il sera – il est déjà – l'objet de visées politico-économiques. La France, puissance nucléaire, présente en Polynésie et en Nouvelle-Calédonie, ne peut se désintéresser de son sort. L'auteur connaît bien cette région du monde pour y avoir séjourné à diverses reprises.
Naissance d'une Nation : la Papouasie-Nouvelle-Guinée
Sur une carte du Pacifique, l’île de Nouvelle-Guinée (1), au nord de l’Australie et au sud de l’Équateur, n’apparaît pas démesurée. Les chiffres démentent cette première impression. L’île a une superficie de 875.000 km2, soit plus d’une fois et demie la France. Une gigantesque chaîne de montagnes la traverse d’ouest en est sur près de 3.000 km ; certains sommets atteignent 5.000 mètres dans la partie occidentale. D’immenses marécages, difficilement pénétrables recouvrent le sud.
Cette île une des plus grandes du monde, est politiquement divisée. À l’ouest du 141e méridien et du coude de la rivière Fly, l’Irian Jaya fait partie de l’Indonésie depuis 1963 (2). L’est de l’île ainsi que l’archipel Bismarck, le nord de l’archipel Salomon et quelques groupes d’îles moins importantes constituent la Papouasie — Nouvelle-Guinée qui a accédé, le 1er décembre 1973, à l’autonomie. Elle deviendra indépendante en 1975.
Papouasie et Nouvelle Guinée
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