Politique et diplomatie - Temps gagné - ou temps perdu ?
Comment décrire, en ce début d’année 1975, la situation au Proche-Orient et quelles perspectives peut-on tracer à court et à moyen terme ?
Avant tout, il convient de prendre en compte les données nouvelles qui sont intervenues depuis le bilan qu’il était possible d’établir au lendemain de la guerre d’octobre 1973 (1). Il conviendra aussi de s’interroger sur la portée de ces données et, à ce propos, sur leur caractère provisoire ou durable.
La première constatation qui s’impose est le blocage de la négociation engagée — pour être presque immédiatement interrompue — à Genève sous les auspices communs de l’Union Soviétique et des États-Unis, conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité (résolutions n° 338 des 21 et 22 octobre 1973 et 344 du 15 décembre 1973). En fait, les accords intervenus entre Israël et ses adversaires égyptiens et syriens ont eu pour objet l’ajustement des dispositifs militaires dans le Sinaï et dans le Golan, en vue de normaliser la situation sur le terrain et d’éviter une reprise des hostilités, les adversaires étant séparés par des « zones de sécurité » dans lesquelles stationnent des forces d’urgence des Nations Unies.
Il reste 94 % de l'article à lire