Pendant un peu plus d'une décennie après sa décolonisation, l'Afrique a connu une certaine stabilité. Mais les structures institutionnelles laissées par les anciens colonisateurs et liant à eux les États émancipés n'ont pas résisté à la volonté des Africains de se regrouper dans l'Organisation de l'unité africaine (OUA) pour une défense plus dure de leurs intérêts et pour parachever la décolonisation. La doctrine algérienne sur le développement, la crise pétrolière et l'éclatement de l'empire portugais ont précipité, depuis 1973, cette évolution. De nouveaux pôles de puissance apparaissent en Afrique et le décalage s'accentue entre possesseurs et non possesseurs de ressources. La naissance de la nouvelle Afrique risque de se faire dans les convulsions.