Si la NRF n’a pas été à ce jour employée au niveau d’ambition élevé qui a présidé à sa conception, elle a pourtant contribué directement à la transformation de l’Alliance atlantique et à la préparation opérationnelle des forces alliées, avantage qu’il convient d’exploiter au mieux dans un contexte budgétaire contraint.
Quel avenir pour la NATO Response Force ?
What is the Future of the NATO Response Force?
If the NRF has not been used to date to reflect the high-level capacity of its design, it has nonetheless directly contributed to the transformation of the Atlantic Alliance and the operational readiness of the Allied Forces, thus gaining the advantage that it is necessary to make the most of a fiscally constrained situation.
Dix ans après sa création, la force de réaction rapide de l’Otan, la NATO Response Force ou NRF, censée être le fer de lance de l’Alliance, a été engagée essentiellement pour des missions d’assistance humanitaire. L’emploi limité de cette force, illustré par son absence du théâtre libyen, et le lourd processus de certification et d’alerte qui lui est associé peuvent faire douter de l’intérêt et donc de la pérennité de ce concept.
En réalité, si la NRF n’a pas été à ce jour employée au niveau d’ambition élevé qui a présidé à sa conception, elle a permis la transformation de l’Alliance et contribué à la préparation opérationnelle des forces alliées, avantage qu’il convient de préserver et d’exploiter au mieux dans un contexte budgétaire contraint. Pour s’en convaincre, le contexte de l’émergence et les objectifs initiaux de la NRF, l’activité qu’elle a connue depuis, et enfin son rôle de catalyseur de transformation méritent d’être abordés successivement.
Un outil de haut niveau opérationnel et technologique
Élaboré à l’occasion du Sommet de Prague de 2002, le concept de NRF affiche des objectifs ambitieux. Dans un contexte marqué par les attentats du 11 septembre 2001, l’Alliance est en effet confrontée à un enjeu vital : comment faire face aux nouvelles menaces de l’hyperterrorisme et de la prolifération potentielle d’armes de destruction massive, qui se développent « hors zone », c’est-à-dire loin des frontières de l’Alliance, mais font peser un risque majeur sur les pays membres ?
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