L’analyse des atlas fournit une excellente approche du monde globalisé, de ses acteurs, de ses tensions, de ses représentations comme nous le montre l’auteur qui explore et présente l’Atlas géopolitique et l’Atlas de la mondialisation récemment diffusés.
Analyse du monde globalisé
Analysis of a Globalized World
An analysis of the atlas provides an excellent approach to the globalized world, its actors, its tensions, and its portrayal, as shown to us by the author who explores and presents the geo-political atlas and the recently released atlas of globalization.
Suivre une actualité internationale de plus en plus débordante, en analyser les multiples facettes et enjeux est une discipline facilitée par le suivi d’ouvrages, constamment réactualisés, couvrant un vaste champ d’études *.
Des atlas géopolitiques d’envergure
Yves Lacoste, un des grands spécialistes de la géopolitique en France, fondateur et directeur de la revue Hérodote, remet à jour presque annuellement son Atlas géoolitique (« Pour comprendre le monde de demain », Larousse, 2013, 192 pages) paru pour la première fois en 2007. Il passe d’abord en revue les éléments de puissance des États-Unis – la principale du monde – avec sa puissance financière bien sûr, et ses forces armées qui disposent de 700 bases à l’étranger et de 12 grands porte-avions accompagnés de leurs groupes de soutien. Il constate en contrepartie que les États-Unis sont mal perçus par le reste du monde et qu’un lourd contentieux les oppose au monde musulman ; un chapitre entier est consacré à ce thème. Bref, les États-Unis demeurent une hyperpuissance, mais qui se sait menacée. La géopolitique des grandes nations est traitée dans un second temps : l’Union européenne, une entente économique qui pourrait devenir politique, la France et ses problèmes géopolitiques, l’Allemagne au centre de l’Union européenne, la Grande-Bretagne qui conserve ses relations intangibles avec l’hyperpuissance et ne se diluera pas dans une fédération européenne, l’Italie qui reste marquée par de forts contrastes politiques et dont l’État reste structurellement faible, l’Espagne qui doit faire face à des dangers séparatistes. Yves Lacoste, reste plus dubitatif sur l’héritage de la puissance russe.
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