Le développement de l’économie et de la technologie est encadré et fragilisé par l’intervention du comportement humain dans l’utilisation de leurs savoirs et de leurs techniques respectifs. D’où la précaution prise dans leur utilisation et la réticence devant la prise de risques encadrés, pourtant vrais facteurs de progrès.
Faire l’éloge du risque ?
Time to Sing the Praises of Risk?
The development of economy and technology is framed and weakened by the intervention of human behavior in the utilization of their knowledge and respective techniques. Hence the care taken in their use and the reluctance to take risks, which are the true factors of progress.
En cette période de morosité, où notre pays semble se replier sur ses habitudes et ses acquis, cette question pourrait résonner comme un cri d’alarme. En réalité, elle mène rapidement en dehors du débat habituel entre les conservateurs et les progressistes, car l’appréhension des risques a considérablement changé lors de l’histoire humaine et particulièrement durant ces dernières décennies.
Brève histoire du risque
S’il est un domaine où la pensée a mis beaucoup de temps à évoluer, c’est bien celui de la compréhension et de la maîtrise du risque. On peut considérer que cette évolution est loin d’être terminée, si l’on en juge par les nombreux débats actuels autour des peurs provoquées par certaines avancées scientifiques ou technologiques, ou par la compréhension et la mise en œuvre du principe de précaution.
Avant d’aborder les grandes étapes de cette évolution, une définition s’impose : on considérera ici que le risque est la conjugaison de la probabilité d’un événement et des pertes que peut induire cet événement. Plus l’événement est probable ou plus ses conséquences sont importantes et plus le risque est important.
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