Comment rendre plus cordiale encore les relations militaires franco-britanniques ? Comment synchroniser les préoccupations, les projets et accorder les visions stratégiques ? Comment nourrir une relation militaire bilatérale et en créditer la coopération européenne. Autant de questions abordées par l'auteur.
Deux ans après la signature du Traité de Lancaster House
Two years after the signing of the Treaty of Lancaster House
How to make even more cordial relations between Franco-British military? How to sync concerns, projects and give strategic visions? Ho to nourish a bilateral military relationship and credit European cooperation for it? These are a few of the many issues the author raises in this article.
Vers une entente plus cordiale dans les grands projets militaires
ou le rapprochement est-il trop difficile ?
La collaboration européenne pour l’acquisition des équipements de défense n’a jamais été facile. Toutefois, le Traité de Lancaster House entre la France et le Royaume-Uni pourrait représenter une véritable alternative pour développer les grands projets industriels de demain. Après avoir rappelé les échecs franco-britanniques passés, il s’agira d’évoquer les défis qui doivent être relevés, les premiers pas vers la collaboration et enfin les solutions permettant d’atteindre les enjeux industriels.
Depuis la signature du Traité de Lancaster House en 2010, les relations franco-britanniques militaires ont dépassé les attentes des eurosceptiques les plus virulents. L’élaboration d’un programme commun d’exercice interarmées est déjà lancée et la mise sur pied d’une force binationale expéditionnaire interarmées est en passe d’aboutir. Cependant, l’objectif de développer ensemble une base industrielle et technologique de défense forte reste un défi du traité. C’est un défi majeur à surmonter à cause de contraintes financières fortes et de l’escalade exponentielle des coûts qui pèsent sur les marchés de l’industrie de défense. De plus, la France et le Royaume-Uni ne peuvent plus s’en remettre à d’autres pays européens ou à des organisations comme la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC) de l’Union européenne pour défendre leurs intérêts stratégiques. Ceux-ci n’ont ni la volonté d’agir, ni la motivation, ni les moyens financiers, comme l’ont montré les récents conflits en Libye et au Mali. Un certain nombre de programmes communs d’armements de moindre échelle produit déjà des résultats enviables. Cependant, la véritable interrogation demeure.
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