S’agissant des conséquences des accidents terrestres et maritimes, il n’y a pas de frontière entre la terre et la mer. Pour y faire face, en France, une organisation propre à chaque milieu impose une parfaite coordination en cas de naufrage de grande ampleur ou d’accident terrestre majeur. Or, sur ce point, une optimisation est possible.
Sécurité maritime : l’indispensable continuum avec la terre
Maritime security: the indispensible continuum with the land
Regarding the consequences of land and maritime accidents, there is no border between land and sea. To cope with this, in France, an organization specific to each environment requires perfect coordination in case of a high-scale shipwreck or a major terrestrial accident. Now, on this point, optimization is possible.
En matière de sécurité, la distinction administrative entre la mer et la terre est un leurre. Les conséquences des accidents s’affranchissent des différences de milieu. Cela vaut du large vers la terre, comme de la terre vers la mer. Pourtant l’organisation française est segmentée, avec d’une part une autorité dédiée à la mer, le préfet maritime et, d’autre part, les autorités terrestres. Et malgré l’environnement juridique complexe qui en découle, la coordination de ces acteurs doit être optimale, notamment lors des accidents et naufrages de grande ampleur. Il est donc nécessaire que leurs organisations respectives, même juxtaposées, apportent une unique réponse opérationnelle, cohérente et globale.
Les conséquences à terre des événements maritimes
Quand l’on pense aux naufrages, ce sont tout d’abord des images de marées noires qui viennent à l’esprit. La France n’a en effet pas été épargnée par les pollutions maritimes, massives ou plus limitées comme celle provoquée par le cargo TK Bremen qui a fait naufrage en décembre 2011 sur la côte atlantique. Ces accidents ont nécessité, en mer et sur la côte, l’intervention de moyens significatifs pendant une longue durée à laquelle se sont ajoutées des conséquences financières, économiques, sociales et juridiques pour l’État, les collectivités touchées et leurs administrés, ainsi que le secteur privé.
La pollution n’est cependant pas le seul risque. Il y a maintenant deux ans, le naufrage du navire de croisière Costa Concordia a non seulement été un choc pour les habitants du petit port de Giglio en Italie, mais également pour tous les États côtiers. Être capable de prendre en charge, de façon inopinée, plusieurs milliers de naufragés de nationalités différentes est devenu un impératif. Ce n’était jusque-là qu’une probabilité jugée très faible et donc acceptable par les armateurs et les autorités, voire inimaginable pour le grand public.
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