En rappelant que la transition post-soviétique fut peu coopérative et que la tentation fut grande en Europe de créer une ligne de division entre des populations russophones et la Fédération de Russie, on explique sans la justifier la prise de gage russe sur la Crimée. Une désescalade conduite avec réalisme doit permettre d'envisager comment accéder à la grande Europe qui mettra dans un même cadre les États de l'« Atlantique à l'Oural ».
Préambule - Crise ukrainienne, crise de l'Europe
Preamble–The Ukrainian Crisis, Crisis in Europe
Recalling the post-soviet transition where there was little cooperation and a great temptation in Europe to create a line of division between the Russian-speaking population and the Russian Federation, explains without justifying the taking of a Russian pledge in the Crimea. A de-escalation that is driven by realism must consider how best to frame, as one, the states between the Atlantic and the Urals.
Il serait tout à fait erroné de présenter la crise ukrainienne comme une « surprise stratégique ».
Une transition avec l’ère soviétique peu coopérative
Déjà en 2006, alors que George W. Bush était au milieu de son second mandat, la question de l’entrée dans l’Otan de l’Ukraine (et de la Géorgie) avait provoqué une mini-crise au sein même de l’Organisation entre l’Allemagne et la France, qui y étaient hostiles, et les États-Unis qui, en fin de compte, n’avaient pas trop insisté.
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