Dans le « village global», tout est connecté et presque tous les conflits qui s'y déclenchent sont asymétriques. Leur cadre est l'interarmées, le coalisé et souvent l'interallié. Dès lors, la prise en compte systématique de l'opératique s'impose comme une nécessité. L’auteur en trace les contours et en expose les principes et les exigences, notamment dans la guerre de l'information.
De la nécessité de l'opératique
The Need for Operation Strategies
In the global village, everything is connected and almost every trigger is asymmetric. The operational theater is made up of inter-army coalitions and inter-allied forces. Thenceforth, the mainstreaming of operations is seen as a necessity. The author traces the contours and exposes the principles and the demands of the war on information.
« … Toute science, même la science militaire, quand on la considère avec une certaine largeur de vues, doit nécessairement s’étendre au-delà du terrain strictement professionnel et toucher à toutes les autres. »
Stefan Zweig, Le Monde d’hier, Belfond, 1996, p. 222.
Dans le « village global » (1), tout est connecté. Une définition très complète de l’opératique, ou art opératif, a été donnée par le chercheur français en études stratégiques Benoist Bihan : « L’opératique est la discipline de l’art de la guerre permettant d’intégrer en une séquence complexe, appelée “opération”, un ensemble d’actions tactiques distribuées dans le temps et l’espace de manière à obtenir, par combinaison de ces séquences, la dislocation du système que constitue l’ennemi, tout en préservant le système ami » (2).
Si le développement théorique de l’opératique s’est produit il y a moins d’un siècle, sa pratique systématique se révèle maintenant nécessaire du fait de la complexité nouvelle de la guerre. C’est pourquoi il revient à l’organe politico-militaire de mettre en place l’ensemble des conditions favorables à son expression.
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