Libérer les forces de chacun, favoriser la responsabilité et l'initiative, suppléer les défauts, voir large et loin, telles sont les leçons que l'histoire enseigne et que la pratique recommande au chef militaire. L’auteur dans cette première livraison récapitule et illustre les bases de l'autorité mais en rappelle les limites et les nécessités.
Apologie de la subsidiarité (1/2)
An Apology for Subsidiarity(1/2)
The liberation of all forces, the favoring of responsibility and initiative, and the mitigation of problems are seen by and large as the lessons learned throughout history that serve as recommendations of action to any military leader. The author in this first address recapitulates and illustrates the basis of authority, but also recalls it limits and the necessities.
« Le plus dur, pour moi, c’est de ne rien faire, je suis terriblement tenté d’intervenir, mais c’est aux hommes qui sont sur le terrain de se battre et ils le font bien » (1). Patton ne confie pas ici à son journal son aversion pour la vie de bureau, mais rappelle que l’action du chef n’est efficace et légitime qu’à condition de favoriser l’autonomie du subordonné.
La véritable nature de l’autorité est d’être subsidiaire *. S’approprier cette réalité est sans doute une tâche ardue ; c’est aussi une chance pour des armées en mutation constante. Car la subsidiarité offre au décideur la clef d’une autorité vertueuse. Libérant des énergies laissées au repos, les armées pourront renouveler leurs modes de penser et d’agir sans les travestir. L’évidence ayant sans doute disparu en matière d’autorité, il nous faut faire l’effort de remonter au conceptuel afin de tirer des enseignements concrets.
Qu’est-ce que l’autorité ?
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