La question palestinienne reste particulièrement sensible avec d'une part, une politique de colonisation israélienne très agressive, déniant certains accords internationaux et d'autre part, un blocage du processus de négociation pour la création d'un État palestinien viable.
La procrastination du processus de négociation a affaibli la logique de création d'un État palestinien
Palestine: Procrastination is Weakening the Arguments
The Palestinian question remains as sensitive as ever, since on one hand there is the aggressive Israeli colonisation policy to be considered, one which flies in the face of a number of international agreements, and on the ether the stalling of the negociation process aimed at creating a viable Palestinian state.
La décision du gouvernement israélien d’arrêter les négociations avec la direction de l’OLP, annoncée le 24 avril 2014, intervient une semaine avant la date butoir du 29 avril 2014 fixée par le secrétaire d’État américain John Kerry. Au bout de neuf mois de négociations directes, l’administration américaine reconnaît ainsi son échec patent.
Un tel constat pourrait-il être le prélude d’une nouvelle phase de relations entre Israéliens et Palestiniens ? Sommes-nous au bout du processus d’Oslo mis en place entre l’OLP et Israël depuis le 13 septembre 1993 ? En d’autres termes, est-ce la fin de l’option à deux États palestinien et israélien sur la terre de Palestine, pour résoudre un conflit qui dure depuis plus d’un siècle et qui a marqué la région tout entière ?
Officiellement, les principales parties concernées, tant palestinienne, israélienne, qu’américaine indiquent leur volonté de croire à un règlement négocié sous supervision américaine, mais la vision de chaque partie et son action sur le terrain témoignent d’autres réalités. D’une part, la diplomatie américaine connaît un profond changement, passant d’une logique d’« hyperpuissance » à une logique de « Super-Nation » devant faire face à des crises internes, notamment économiques, mais aussi à des échecs militaires et politiques, aussi bien en Afghanistan et en Irak, et plus récemment en Syrie, sans même évoquer ses difficultés en Ukraine et en Asie. D’autre part, Israël, avec son gouvernement le plus à droite depuis sa création en 1948, a instauré un débat polémique sur le caractère juif de l’État et sur l’obligation pour les Palestiniens de le reconnaître comme tel, pour parvenir à une solution de paix.
Il reste 84 % de l'article à lire