L'ouverture du « dialogue Nord-Sud » en janvier à Paris est un incontestable succès de prestige pour le président de la République. M. Valéry Giscard d'Estaing a, en effet, voulu cette conférence ; il a déployé toute son habileté et mis en jeu toute son autorité pour l'obtenir. Il a fallu 18 mois de travail incessant et de patients efforts de nos diplomates pour surmonter tous les obstacles, vaincre toutes les oppositions, dissiper toutes les réticences, tant aux États-Unis qu'en Europe et chez les non-alignés.
Le déroulement de la conférence ne va-t-il pas faire ressurgir les équivoques et les malentendus ? Ses résultats pratiques concrétiseront-ils les espoirs placés dans un dialogue auquel le camp socialiste n'a pas cru devoir participer ? En tout cas, après cette rencontre, rien ne sera plus comme avant entre nos sociétés industrialisées et le Tiers-Monde.
L’auteur est un diplomate suivant attentivement ces problèmes.