Conduite des hostilités, droit des conflits armés et désarmement
Le droit des conflits armés, codifié au début du siècle, a été l’objet de profonds changements par l’adoption de deux protocoles additionnels aux Conventions de Genève de 1949 sur la protection des victimes de guerre. Ces traités, adoptés par la conférence diplomatique sur le droit international humanitaire en 1977, tiennent compte des conflits qui se sont déroulés depuis 1950.
Pour ce qui concerne le désarmement, il faut bien admettre que les résultats ne peuvent être que lents, ce qui explique les déceptions qui se sont succédé, entrecoupées parfois d’une faible lueur d’espoir.
L’auteur a voulu démontrer le caractère limité des choix dont disposent les belligérants en distinguant les méthodes et les moyens de la guerre. Celles-là sont exposées dans la première partie de l’ouvrage : y est décrit ce que doit être le comportement des combattants à l’égard des personnes et des biens militaires, puis vis-à-vis des personnes et des biens civils. La deuxième partie, relative aux moyens de la guerre, insiste sur la différence entre le caractère général de la réglementation internationale de l’emploi de ces moyens et le caractère spécifique de celle-ci, en fonction des catégories d’armes dont l’emploi est limité ou interdit.
L’auteur est docteur en droit ; l’ouvrage qu’il nous présente est, à l’origine, la thèse qu’il a préparée et soutenue à la faculté de droit de l’université d’Orléans et qui a obtenu le prix de thèse attribué par cet établissement en 1983. Le lieutenant-colonel Arrassen bénéficie d’une vaste expérience comme juriste, militaire et diplomate ; il a participé à un conflit armé ; en outre, il a assisté à plusieurs conférences internationales où des sujets aussi délicats que ceux que nous évoquons ont été abordés et débattus. C’est dire si son ouvrage est particulièrement riche.