Politiques africaines n° 18 : « Gaspillages technologiques »
Le problème du transfert des technologies, de l’endettement et du rôle joué par des sociétés multinationales a été longuement débattu. De nombreuses études y ont été consacrées notamment par les organisations internationales spécialisées : Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement), Onudi (Organisation des Nations unies pour le développement industriel), FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture)… Le constat a déjà été dressé : coût financier et économique de ces transferts, gigantisme, préférences pour la modernité. Les études de cas présentées ici, sur l’Algérie, le Cameroun et le Zaïre, confirment, en les précisant, ces constatations générales.
Mais au-delà de la dénonciation des « gaspillages », il faut aussi s’interroger sur les conditions d’un transfert réel de technologie. Il ne peut s’agir que d’un processus lent, mettant en association de véritables partenaires, décidés à faire œuvre commune de façon durable. Une telle opération se différencie des ventes, prestations de services ou fournitures d’expertise. Plutôt que d’opposer de manière souvent tranchée, technologie appropriée et investissement direct, c’est une symbiose harmonieuse de ces deux formes qu’il convient de rechercher.