Au moment où chacun se demande si M. Elias Sarkis, nouveau président de la République Libanaise qui a prêté serment le 23 septembre, réussira à ressouder un pays déchiré, l'auteur, spécialiste du Proche-Orient et du monde arabe, réfléchit à ce que fut hier le Liban, dit ce qu'il ne peut plus être en aucun cas, et s'efforcera dans un prochain article de proposer quelques éléments de réflexion sur la manière dont il pourrait être reconstruit.
Réflexions pour le Liban de demain
Devant un drame comme celui du Liban, il n’est certes pas aisé de détacher les yeux de la scène, de renoncer un instant à épier l’événement, et de prendre quelque recul.
Pourtant, si l’observateur du dehors peut contribuer, si modestement que ce soit, au salut de ce peuple et de ce pays, c’est en substituant la réflexion à l’émotion. Sans nous dissimuler combien l’entreprise est ardue, nous en tenterons ici l’essai.
Nous voudrions évoquer d’abord ce qui fut, car dans une grande mesure le passé commande encore, ou du moins éclaire ; puis chercher à distinguer ce qui n’est plus, pour avoir été brisé et continuer de se briser ; enfin, nous efforcer de pressentir ce qui pourrait être demain.
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