Avons-nous une armée qui corresponde aux objectifs de notre politique nationale et qui lui fournisse un moyen efficace de dissuasion ou d'action ? La question se pose en permanence aux hommes d'État, aux stratèges et aux citoyens, à l'occasion notamment de l'adoption des plans de développement et d'organisation de nos forces. Ancien commandant de la 1re Armée, l'auteur a cherché si l'histoire du dernier siècle pouvait fournir à ceux qui sont confrontés avec les aspects présents de cette angoissante question non pas une réponse mais un éclairage utile à leur réflexion. Lire les premières lignes
Dans l'allocution (voir chronique « Défense en France ») qu'il a prononcée le 14 septembre en présidant à l'ouverture de la 29e session de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), M. Raymond Barre a exprimé le souhait que la réflexion sur les rapports entre l'économie et la défense soit approfondie. C'est à l'élucidation de ces rapports que répond le présent article, qui définit les lignes directrices d'une méthodologie permettant d'en mener l'étude. Lire les premières lignes
Certaines estimations occidentales des dépenses de défense de l'URSS ont fait l'objet depuis un an d'une révision en très forte hausse. Alors que jusqu'en 1974 les experts occidentaux s'accordaient, pour les dépenses militaires soviétiques, sur une fourchette de 30 à 35 milliards de roubles, les experts américains, suivis — sans qu’on puisse y voir un recoupement — par leurs homologues britanniques, ont porté leurs estimations, après révision des coûts, à un niveau voisin de 55 milliards de roubles. Exprimées en dollars, ces estimations se situent entre 140 et 160 milliards de dollars contre 114 aux États-Unis pour l'année fiscale 1976-1977 (1). Les explications avancées par les experts pour justifier une révision aussi abrupte sont trop embarrassées pour ne pas être suspectées de considérations de politique intérieure (2). Aussi nous paraît-il utile de soumettre les nouvelles estimations à un examen critique et notamment de les confronter à des résultats obtenus par des approches différentes. Lire la suite
Est-ce en raison du dynamisme de son peuple ou parce qu’il dépend largement du reste du monde pour son approvisionnement en matières premières que le Japon a acquis une vision mondiale de la stratégie ? La sienne repose sur le concept de « globalisme » : à l'instar de l'allié américain, il procède à des investissements importants à l'étranger et il prévoit de les accroître de façon considérable. Il est présent sur tous les grands marchés mondiaux. Il fait travailler à bon compte les pays d'Asie du Sud-Est, dont la main-d'œuvre est abondante et bon marché, leur confiant les fabrications banales et se réservant celles des produits à forte valeur ajoutée. Il assoit ainsi sa suprématie économique sur maints riverains du Pacifique, en particulier sur l'Indonésie. La puissance économique du Japon lui ouvre la possibilité d'un effort militaire important, mais en crée-t-elle le besoin ? Sans doute cette expansion économique mondiale présente bien des vulnérabilités et des aléas. Mais ceux-ci ne peuvent être couverts par la puissance militaire conventionnelle. Quant à la puissance nucléaire, le Japon s'en remet à celle de l'allié américain. Le développement d'une force militaire classique ne ferait qu’inquiéter inutilement ses clients. Lire les premières lignes
Au moment où chacun se demande si M. Elias Sarkis, nouveau président de la République Libanaise qui a prêté serment le 23 septembre, réussira à ressouder un pays déchiré, l'auteur, spécialiste du Proche-Orient et du monde arabe, réfléchit à ce que fut hier le Liban, dit ce qu'il ne peut plus être en aucun cas, et s'efforcera dans un prochain article de proposer quelques éléments de réflexion sur la manière dont il pourrait être reconstruit. Lire les premières lignes
Trois ans après l’épreuve terrible qui l’a secoué et la sanglante répression qui s’est ensuivie – et que certaines campagnes de presse occidentales n’ont fait d’ailleurs qu’exacerber – le Chili est à la recherche d’un nouveau régime institutionnel ; son économie se redresse lentement ; sa diplomatie marque des points. Et ce n’est pas le moindre paradoxe que de voir des puissances communistes comme la Chine et la Roumanie adopter à son égard une attitude plus réaliste que certains États européens. Ce tour d’horizon fait suite à l’article de l'auteur de novembre 1974 (« L’armée et le pouvoir au Chili »). Lire les premières lignes
Mao Tsé-toung est mort, après Chou En-lai. Le président Ford va peut-être céder la place à Jimmy Carter. En 1978, les Européens éliront au suffrage universel l'Assemblée prévue par le Traité de Rome, aussitôt après les élections législatives françaises, dont chacun s'accorde à penser qu'elles seront sévèrement disputées. Les Allemands, eux, auront voté quand cet article paraîtra. Dans ce contexte, qu'est-ce qui peut changer ? L'objet de cet article n'est certes pas d'épuiser la question mais de proposer quelques réflexions sur quelques-uns des événements passés ou à venir qui ont été évoqués ci-dessus.
Les experts de tous pays estiment généralement que l’informatique est en train de devenir la troisième industrie, dans l’ordre d’importance, après celles du pétrole et de l’automobile. C’est dire le rôle qu’elle est appelée à jouer dans les économies des nations, comme, d’ailleurs, dans leur niveau scientifique et technique, puisque les ordinateurs sont devenus des outils irremplaçables dans de nombreuses activités tant de recherche que de gestion. On conçoit donc que l’un des soucis prioritaires qui s’imposent à tout gouvernement est le développement de ce secteur, quel que soit le prix à payer. Le Japon est l’un des pays qui a agi le plus tôt pour se doter d’une informatique « nationale » et il n’est pas sans intérêt de s’arrêter sur les actions qu’il a entreprises pour atteindre le but qu’il s’était fixé. Lire les premières lignes
Chroniques
Comme il est de tradition, l’ouverture de la 29e session de l’IHEDN a été présidée par le Premier ministre. Nous reproduisons ici la quasi-totalité de l’allocution qu’il a prononcée à cette occasion. Lire les premières lignes
On se souvient que dans notre chronique d’octobre 1975 nous avions annoncé, dans le cadre de la réorganisation de l’Armée de terre portant notamment sur les modifications apportées à l’exercice des responsabilités au niveau de la région militaire et des forces françaises en Allemagne, la création d’un poste de « général major régional ». Lire les premières lignes
Bibliographie
Dans l’introduction de cet important ouvrage, M. Robert Cornevin, secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences d’outre-mer, définit le principal objectif poursuivi : éviter que le « discrédit actuellement attaché à la période coloniale » fasse « basculer dans les oubliettes de l’Histoire les noms de savants, d’officiers, de médecins, de missionnaires, d’administrateurs, de colons qui ont marqué de leur action et de leurs travaux, telle ou telle partie de l’ancien domaine colonial ». Lire la suite
Certes, à mesure que le temps passe, les lignes directrices de l’histoire émergent, prenant un relief particulier dont on peut penser qu’il est garant d’une certaine objectivité. Mais l’intérêt de l’histoire immédiate (qu’est-ce que trente ans au regard des siècles ?) est non moins évident : elle permet en tout cas au lecteur de confronter la vision qu’il eut alors des événements avec les témoignages des acteurs encore vivants. Lire la suite
La civilisation de puissance, c’est-à-dire notre civilisation industrielle moderne, issue de la révolution intellectuelle et économique – aussi bien que politique – du XVIIIe siècle, est le dernier en date des thèmes auxquels s’est attachée l’inlassable curiosité d’esprit de Bertrand de Jouvenel. Lire la suite
L’étude que Pierre Le Goyet consacre à la personnalité du général Gamelin pose plus de problèmes qu’elle n’en résout. En particulier, elle ne contribue pas vraiment à une meilleure connaissance du personnage, qualifié dès le départ d’insaisissable, et qui le reste à la fin du volume. Par contre, elle offre un très vaste champ de réflexions rétrospectives, surtout à la génération qui aurait pu, du fait de son âge, accéder aux responsabilités à la veille de la guerre de 1939, mais trouvait le terrain solidement et jalousement occupé par les hommes « exemplaires » qui avaient pris part à la victoire de 1918 et qui pensaient, sincèrement sans aucun doute, pouvoir faire aussi bien la prochaine fois. Lire la suite
Le bicentenaire des États-Unis aura été cette année marqué par l’édition ou la réédition de multiples ouvrages sur ce pays. Celui de William Manchester occupe une place à part en raison de la personnalité de son auteur et de sa façon d’aborder l’histoire américaine contemporaine. Lire la suite
Sous ce titre, il s’agit en fait d’une réédition abrégée de l’ouvrage de Gunnar Myrdal paru en 1968. Seth King résume ici le texte original qui comporte 2 300 pages et demeure un document de référence sur les problèmes de développement économique en Asie du Sud-Est. Il s’agit donc d’une version destinée au « grand public » et aux lecteurs non spécialisés de l’œuvre originale de Myrdal. Lire la suite
Idée politique négative dans son essence, l’anticléricalisme apparaît en tant que véritable idéologie politique comme une composante essentielle de l’histoire politique française. Et pourtant il n’y a pas de théoricien de l’anticléricalisme, ce phénomène n’est l’apanage d’aucun groupe social, d’aucune région géographique et d’aucune tendance politique. Lire la suite
Que l’URSS connaisse de sérieuses difficultés économiques, personne ne le conteste : les échecs répétés avec une ampleur croissante dans le secteur agricole en sont une manifestation patente. Le tassement de la croissance de l’économie soviétique a reçu en Occident et dans les pays socialistes diverses interprétations. Mais jusqu’à présent – à notre connaissance – il n’avait jamais été abordé, sous l’angle du processus décisionnel. Lire la suite
Il n'y a pas d'éditorial pour ce numéro.
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