Les fusées et les missiles d’aujourd’hui – Encyclopédie visuelle de l’Aéronautique / L’aviation militaire d’aujourd’hui
Le premier ouvrage est l’adaptation d’une édition en langue anglaise publiée à Londres sous le titre The Illustrated Encyclopedia of the World’s Rockets and Missiles (Salamanda Books). Le sujet est d’une actualité brûlante après les accords SALT II entre États-Unis et Union soviétique, et le problème de leur ratification par le Congrès américain. Le mérite de l’auteur est d’essayer de faire le point dans un domaine où il est extrêmement difficile d’être renseigné avec précision, en raison du secret militaire, surtout du côté soviétique.
En fait, les catégories de missiles qui sont étudiées dépassent largement le cadre de la dissuasion, puisque les missiles tactiques, nucléaires et non nucléaires (antichars, anti-navires en particulier) y sont traités. On y trouve par exemple le missile mer-mer Exocet français, le Penguin norvégien, le FROG-7 soviétique. L’histoire n’est pas oubliée et l’on retrouve le V1 allemand et son succédané, la cible CT 10 française. Le cœur du sujet est évidemment les missiles stratégiques. Un grand dépliant donne leurs tailles relatives. La force nucléaire stratégique française reçoit une place assez abondante.
Le deuxième ouvrage est lui aussi une traduction. Il fait le point des différents types d’aéronefs militaires que l’on trouve dans le monde d’aujourd’hui sous une forme assez classique qui fait penser à la présentation du Jane’s. Chaque catégorie d’aéronefs, chasseurs, avions d’attaque et d’appui rapproché, bombardiers, etc., est présentée par un texte court, où le matériel américain tient une place prépondérante. L’ensemble constitue une documentation très fournie sur tout ce qui concerne les avions d’armes et les aéronefs spécialisés à diverses missions militaires.
Les deux livres sont abondamment illustrés avec des photographies et des schémas en noir et en couleurs. Ils contiennent un très grand nombre de renseignements. On peut simplement déplorer qu’ils soient des traductions, ce qui se sent dans l’abus, souvent agaçant, du passé simple pour le temps des verbes, et des sigles d’origine anglo-saxonne, même pour ceux pour lesquels l’équivalent français existe. Il y a quelquefois des erreurs de noms propres ou des coquilles. Le ton général prend de temps en temps une tournure un peu sensationnelle, surtout dans le premier volume. ♦