Quand Napoléon faisait trembler l’Europe
Pour les écoliers fiançais, Napoléon reste en général un souvenir de gloire de l’histoire de France. Pour leurs condisciples des pays voisins, c’est un envahisseur. À l’heure où le droit à l’autodétermination des peuples est admis comme un principe de base de la politique internationale et où les principes de 1789 sont remis à l’ordre du jour, il est intéressant de se repencher sur l’un des personnages de l’histoire qui n’eut guère de scrupules pour y porter atteinte.
Michel de Grèce (avec son équipe) dresse ici une histoire de la révolte des peuples contre le « grand crocodile » et montre comment les nationalismes espagnol, russe, allemand et tyrolien firent échouer ses projets grandioses.
On voit ici avec un autre œil les méfaits des troupes d’occupation françaises et de l’administration napoléonienne en territoires occupés.
L’ouvrage n’est pas celui d’un érudit et il ne s’agit pas d’une enquête minutieuse et systématique qui aurait pu être menée dans les pays respectifs à l’aide de la consultation des archives nationales. Il ne s’agit cependant pas non plus d’un ouvrage de vulgarisation ou d’histoire romancée. Avec un style agréable, sans détails matériels ou décoratifs inutiles, sans digressions théoriques ou stratégiques trop longues. Michel de Grèce nous fait connaître un autre aspect de l’épopée napoléonienne, nous forçant à plus d’objectivité dans le jugement de cette page de l’histoire. Une bonne approche d’un problème qui ne cesse de révéler de nouveaux aspects. ♦