S'il est vrai que la conférence sur le droit de la mer est encore loin de l'objectif qui lui a été assigné et qui est d'opérer par une convention la réforme du droit de la mer, la lenteur de cette procédure ne doit pas masquer les progrès très réels qu'elle accomplit sur la voie de la réforme pratique, notamment en produisant des textes de référence qui donnent lieu de la part de certains États à une mise en vigueur immédiate. Ainsi en est-il des zones économiques (ZEE) des 200 nautiques. Au moment où la Conférence va reprendre ses travaux à New York, l'auteur en fait le bilan. Lire les premières lignes
L'Histoire des Démocraties Populaires (Seuil) de l'auteur a connu un succès mérité et a donné lieu à de nombreuses rééditions et traductions. À l'une d'elles en préparation en japonais, l'auteur a donné un chapitre complémentaire (reproduit ici) du plus haut intérêt puisqu'il fournit un tableau d'ensemble de l'évolution des pays socialistes est-européens et de leurs relations avec l'Union Soviétique. Dans cette communauté socialiste où l'essai stalinien d'intégration économique a échoué et où chaque État a cherché, avec plus ou moins de succès, à élargir sa marge de souveraineté propre, des forces économiques, sociales et culturelles profondes sont à l'œuvre, et l'on assiste à une résurgence des nationalismes et à une contestation chronique qui allie parfois les intellectuels et les ouvriers. Le développement de ces phénomènes au-delà d'un certain seuil pourrait ébranler la domination soviétique et provoquer de dangereuses convulsions.
En 1974, paraissait aux États-Unis les traductions, faites par les soins de l'US Air Force, de trois ouvrages publiés peu auparavant à Moscou : Marxism-Leninism on War and Army par un groupe d'officiers ; The Basic Principles of Operationnal Art and Tactics par le colonel V.Ye. Savkin ; et Scientific-Technical Progress and the Révolution in Military Affairs par le colonel-général N.A. Lomov. En maints endroits, ces ouvrages mettent l'accent essentiellement, non pas sur la dissuasion, mais sur la guerre nucléaire effective à laquelle le commandement et les unités des forces soviétiques doivent être aptes et prêts à tout moment et sur la nécessité de mener tous les exercices avec le maximum de réalisme dans ce cadre nucléaire : rapidité pour devancer les frappes ennemies, mobilité, reconnaissances radio-métriques systématiques, port des effets spéciaux, etc. D'où la question : jusqu'à quel point la dissuasion a-t-elle prise sur les inspirateurs de la pensée militaire soviétique ? Cette question, un Américain se l'est posée récemment, le professeur Richard Pipes, dans un article qui devrait nous donner à réfléchir. L’auteur a analysé cet article et l'a rapproché de divers écrits soviétiques : il ne lui semble pas que la logique nucléaire soit identique à l'Est et à l'Ouest. Lire les premières lignes
En temps de guerre, l'impératif militaire l'emporte largement sur l'impératif économique, mais en temps de paix l'un et l'autre s'affrontent souvent en un combat incertain. Les militaires n'ont pas tort de dire que la défense étant une assurance, elle n'est trop chère qu'avant l'accident et que d'ailleurs elle a des effets inducteurs bénéfiques pour nombre d'entreprises civiles ; les financiers rétorquent qu'au-delà d'un certain seuil, la défense alourdit exagérément l'économie. Comment apprécier ce seuil ? Comment faire coexister les deux impératifs de la défense et de l'économie ? L'étude ci-dessous dégage quelques faits et quelques principes de nature à faciliter la réflexion sur ce sujet. L’auteur a donné récemment une conférence sur le même thème à l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN).
La négociation directe égypto-israélienne, dont le lancement avait, à l'automne 1977, suscité tant d'espoirs, n'a pu s'étendre à d'autres États arabes ; entre les premiers protagonistes eux-mêmes, elle est désormais suspendue ; et elle ne se prolonge, latéralement, que grâce à de bons offices américains. Certaines des circonstances dans lesquelles un élan, apparemment si prometteur, s'est ainsi amorti, permettent d'entrevoir les facteurs complexes qui rendent difficile tout règlement au Proche-Orient, et de constater que parmi eux le problème palestinien pèse d'un poids particulièrement lourd. Lire les premières lignes
L'Indonésie du général Suharto, qui a été récemment réélu pour la troisième fois à la présidence de la République, fait preuve en matière de relations internationales d'une souplesse et d'un pragmatisme qui lui font reléguer au second plan les préoccupations idéologiques. Élément important de la sécurité de l'Asie du Sud-Est et du Pacifique, l'Indonésie aspire à être, avec le Japon et l'Australie, l'un des pôles de puissance dans cet océan. L'auteure avait donné à notre revue en octobre 1977 un article sur la situation intérieure de l'Indonésie. Elle passe en revue aujourd'hui les éléments de sa politique étrangère guidée avant tout par des impératifs économiques et financiers.
L’électronique est un secteur-clé de l’industrie. Son développement conditionne les progrès dans la plupart des domaines qui font le potentiel militaire d’un pays. Cette importance a été sous-estimée en U.R.S.S. jusqu’au milieu des années 60 et l’électronique soviétique s’est alors forgé une réputation mondiale de médiocrité. Lire les premières lignes
Chroniques
L’intervention militaire française au Zaïre avait mis en lumière la gravité des problèmes politiques dans l’Afrique au sud du Sahara, et quelques jours plus tard le président Senghor n’hésitait pas à déclarer : « la Troisième guerre mondiale a commencé en Angola ». De fait, cette crise a illustré le caractère superficiel de la détente et la relativité de la coexistence pacifique, et par conséquent l’importance de l’équilibre des forces sur lequel elles reposent l’une et l’autre. Tandis que les Occidentaux tentaient de définir sinon une position commune, du moins des politiques coordonnées, de nouvelles tensions s’aggravaient jusqu’au point de rupture. Lire les premières lignes
Commençons par un sujet qui a agité une certaine partie de notre classe politique et suscité dans quelques capitales d’hypocrites mouvements d’indignation : la justification de notre intervention au Shaba. Était-elle illégale comme d’aucuns se sont plu à le soutenir ? On souhaitait être éclairé ; or, Jacques Huntzinger, professeur à l’université de Besançon, a répondu à notre attente dans Le Monde du 13 juin. Après avoir rappelé que le droit international, tout en condamnant le recours à la force a prévu les situations qui le justifiaient. Lire les premières lignes
Bien qu’il n’ait pas donné lieu à un vote des députés, le débat qui s’est tenu le 15 juin à l’Assemblée nationale à l’occasion de la déclaration faite au nom du Gouvernement par M. Yvon Bourges, sur la politique de défense, n’en revêt pas moins une importance certaine, car il permet de se faire une idée précise des orientations et de l’état actuel de notre défense nationale un an avant que la Loi de programmation 1976-1982 ne fasse l’objet, au terme de l’exécution de sa première partie, d’un nouvel examen par le Parlement. Lire les premières lignes
L’Assistance militaire technique (AMT) qu’apporte actuellement la France à 18 États africains et malgache avec lesquels elle est liée par des accords de coopération, a commencé en 1960. Lire la suite
Traditionnellement tous les deux ans, des représentants de toutes les unités de l’aviation de combat se réunissent pour participer au congrès de l’aviation de chasse et de reconnaissance, et à la coupe « Comète ». Cette année, ces manifestations ont été organisées sur la base de Cazaux les 5, 6 et 7 juin. Lire les premières lignes
La Commission de la Défense du Bundestag a récemment autorisé la marine à commander 10 patrouilleurs lance-missiles en remplacement des 10 vedettes lance-torpilles du type S-142 classe Zobel quand celles-ci atteindront, au début de la prochaine décennie, leur limite d’âge. Ces nouveaux patrouilleurs, baptisés type 143-A, seront dérivés des 10 unités du type 143 actuellement en service mais, au lieu d’avoir comme sur ces derniers une coque en bois, celle-ci sera en acier. Lire les premières lignes
Depuis plusieurs années, les relations entre les pays du Maghreb se sont détériorées jusqu’à friser la franche hostilité, du moins pour le Maroc et l’Algérie. Les terrains d’affrontement ne manquent pas. Quels que soient les sujets de discorde qui foisonnent actuellement dans les mondes arabe et africain, les dirigeants algériens et marocains se rangent toujours dans des camps opposés. Les premiers accusent les seconds de servir les intérêts américains dans cette partie du monde tandis que les seconds reprochent aux premiers d’être les instruments inconscients de la politique soviétique : mais en dépit de ces déclarations, le Maroc entretient de bonnes relations avec l’URSS, et l’Algérie fait d’excellentes affaires avec les États-Unis. Dans ce domaine, les accusations réciproques des deux gouvernements sont donc purement formelles ; elles peuvent toutefois laisser croire que la rivalité algéro-marocaine a pour origine un différend idéologique alors que la cause en est plus simple : après avoir conquis leur indépendance, les dirigeants algériens ne pouvaient construire l’État qu’en dotant le pays, dont ils avaient la charge, d’une personnalité différente de celle de leurs voisins, qu’en plaçant par conséquent, au milieu d’un ensemble maghrébin relativement homogène sur les plans ethnique et linguistique, un corps étranger animé d’une idéologie qui serait capable de faire naître un sentiment d’unité nationale ; ils espéraient ainsi lutter contre l’attraction que pouvaient exercer Rabat et, dans une moindre mesure Tunis, sur les populations de la périphérie. Lire les premières lignes
* Je considère qu’il n’y a pas d’alternative à la détente. Mais je considère que la détente n’est jamais acquise et donc qu’il faut à tout instant que l’ensemble des partenaires de la détente accomplissent les efforts nécessaires pour que celle-ci se poursuive et se développe… La détente suppose un certain code de comportement de la part de tous ceux qui y participent… Je voudrais signaler deux éléments qui me paraissent fondamentaux pour la poursuite de la détente : c’est d’abord que pour progresser, la détente doit être globale : c’est ensuite le fait que la détente repose sur la volonté de ne pas modifier l’équilibre actuel du monde… Les actions que la France a conduites au cours des mois récents ont été partout des actions de stabilisation de situation, des actions qui contribuent au maintien de la possibilité de la détente. Lire la suite
Bibliographie
Aucun ouvrage de référence récent sur l’histoire universelle n’a été publié en français pendant plus d’un siècle. Le dictionnaire universel d’histoire et de géographie de Bouillet et le dictionnaire général de biographie et d’histoire de Dezobry et Bachelet, publiés en 1842 et 1857, n’ont plus été mis à jour après le début du XXe siècle ou le lendemain de la Première Guerre mondiale respectivement. Lire la suite
Huit cents pages sur la vie, la carrière, les heurs et malheurs de Richard Nixon, exprésident des États-Unis, constituent une tentation dont il sera intéressant de savoir combien de lecteurs ne lui résisteront pas. Cette publication en français un mois après la sortie de l’autobiographie aux États-Unis, dans une traduction plus qu’honorable, constitue une performance technique qu’il faut saluer. Lire la suite
Nombreux sont ceux qui auront découvert pour la première fois la véritable dimension d’Anouar el-Sadate en suivant sur leur écran de télévision, le 20 octobre 1977, l’image pathétique d’un homme venu proposer la paix à ses ennemis. Président de 40 millions d’Égyptiens, il nous donne lui-même aujourd’hui le récit de sa vie. Le lecteur, peu au fait des hommes et des choses de l’Orient, court le risque, au terme de l’ouvrage, d’être quelque peu déconcerté. Lire la suite
Le Groupe de recherches et d’études sur le Proche-Orient (Grepo) constitué en 1974 à l’Université de Provence, est à l’origine de la création d’une Équipe de recherche associée (ERA), patronnée par le CNRS, dont les premiers travaux viennent de se concrétiser sous la forme d’un ouvrage collectif sur l’Égypte d’aujourd’hui (1805-1976). Publié par le CNRS, ce livre, étude de vulgarisation à un niveau élevé, réunit les contributions d’une douzaine de spécialistes, qui y traitent des problèmes essentiels, sans cependant s’astreindre à une étude exhaustive. Le but visé est de fournir au grand public cultivé une « connaissance scientifique mais non académique » de l’Égypte moderne, but qui semble pleinement atteint. Lire la suite
Géologue, Lucien Barnier est un scientifique pour lequel le communisme a représenté un idéal de jeunesse, une réalité enivrante, puis une succession de déceptions qui l’ont conduit à une nouvelle philosophie de l’existence, celle-là fondée sur la foi en Dieu. Lire la suite
À l’aube de l’année 1968, l’opinion publique tchèque et le parti communiste sont las du conformisme. À la lutte des classes devrait, selon eux, succéder la collaboration de celles-ci pour le plus grand bien du socialisme démocratique. En avril, le parti adopte un programme d’action progressiste. Les fonctions de premier secrétaire sont disjointes de celles du chef du gouvernement et confiées à Dubceck. Le présidium du comité central s’ouvre davantage aux partisans de la libération. Lire la suite
Le commerce – certains disent le trafic – des armements, tout autant que leur fabrication, sont couverts par un double secret : secret de la défense nationale, mais aussi secret des firmes qui cherchent à déjouer la concurrence. Il n’est pas facile de percer cet écran de camouflage, surtout pour un journaliste, même aussi bien « introduit » que peut l’être Anthony Sampson, auteur de plusieurs ouvrages très documentés sur les « multinationales », les sociétés pétrolières et leurs groupes de pression respectifs. Lire la suite
Wolfgang Paul retrace des événements qu’il a lui-même vécus et qui furent l’un des épisodes les plus marquants de l’opération Barbarossa : la bataille de Moscou, la plus longue de la Seconde Guerre mondiale et qui devait être, dans l’esprit d’Hitler, le couronnement de la campagne contre la Russie. Lire la suite
Pour les écoliers fiançais, Napoléon reste en général un souvenir de gloire de l’histoire de France. Pour leurs condisciples des pays voisins, c’est un envahisseur. À l’heure où le droit à l’autodétermination des peuples est admis comme un principe de base de la politique internationale et où les principes de 1789 sont remis à l’ordre du jour, il est intéressant de se repencher sur l’un des personnages de l’histoire qui n’eut guère de scrupules pour y porter atteinte. Lire la suite
Jusqu’à présent, Régine Pernoud, docteur ès Lettres, conservateur du Centre Jeanne-d’Arc à Orléans, avait axé ses travaux de médiéviste renommée sur des personnages ou entreprises géographiquement localisés en France. Avec cet ouvrage sur les Croisades, terminé en 1958, revu et corrigé depuis, l’auteur transporte la curiosité du public au Proche-Orient, terre du Christ qui, aux yeux des chrétiens du XIe siècle, ne peut rester sous la domination de l’occupant infidèle. Encore une histoire de croisades ! diront certains… Non. En fait, Régine Pernoud rappelle en introduction les grandes lignes des événements pour mieux consacrer ensuite tout son livre à l’essentiel, à savoir l’étude des acteurs de cette aventure unique, de leurs motivations, de leurs succès et de leurs échecs… C’est dire que, tout en ne négligeant pas la chronologie, l’historienne s’est attachée à jeter un éclairage sociologique sur cette période de deux siècles. Lire la suite
Le roman historique est un genre difficile, mais il a parfois le mérite d’« actualiser » l’histoire, de la rendre plus réelle. Lire la suite
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