En moins d'un an Hua Guofeng a réussi à se hisser au rang de successeur de Zhou Enlai, puis de Mao Zedong. La relation des péripéties ayant marqué cette ascension habile n'aurait qu'un intérêt anecdotique si elle ne fournissait l'occasion de mettre à jour les forces politiques profondes mises enjeu, d'en dégager la signification et d'éclairer le champ des évolutions possibles de la Chine, marqué par trois interrogations majeures : Le système politique chinois conservera-t-il son originalité et évitera-t-il l'écueil du bureaucratisme qui menace tous les socialismes ? La Chine réussira-t-elle la modernisation que Zhou Enlai lui assignait comme objectif ? Se rapprochera-t-elle de l'Union soviétique ?