Les socialistes modérés, au pouvoir à Stockholm depuis 44 ans, ont dû céder la place aux représentants des partis bourgeois aux élections législatives de septembre dernier. Et pourtant, ils pouvaient se targuer d'une réussite économique éclatante, réalisée sans inégalités sociales criantes. L'homme nordique récuserait-il le bonheur dans l'entropie ?
L'auteur nous dit comment ce glissement progressif vers la droite s'est opéré, quels sont les problèmes auxquels les vainqueurs du scrutin de septembre sont confrontés et de quelle marge de manœuvre, étroite, ils disposent pour gouverner ce pays. De cette expérience relative à un pays dont, certes, l'histoire et la géographie présentent des traits profondément différents du nôtre, et qui depuis longtemps n'a plus connu la guerre, la France peut cependant tirer plus d'un enseignement intéressant au moment où elle va, elle aussi, devoir procéder à des consultations électorales importantes.