La résurrection par la natalité
M. Fernand Boverat est un des grands apôtres de ce que l’on appelle d’un mot assez peu délicat : la repopulation. On lui doit notamment un beau livre aujourd’hui épuisé, intitulé : Patriotisme et Paternité.
Sous les auspices de l’alliance nationale contre la dépopulation, dont il est un des principaux collaborateurs, il a publié une très intéressante série de brochures : Une politique gouvernementale de natalité ; La crise des naissances ; La race blanche en danger de mort ; La dénatalité mortelle ; Le massacre des innocents ; Comment nous vaincrons la dénatalité.
En 1941, il édita un autre ouvrage non moins important : La résurrection par la natalité, qui fut couronné du prix Leroy-Beaulieu en 1943 par l’Académie des Sciences morales et politiques.
La thèse essentielle soutenue par l’auteur est qu’il faudrait faire naître, dans les proches années, 200 000 enfants de plus par an que nous n’en aurions si la population française conservait à l’égard de ce problème essentiel son ancienne attitude. L’entretien pendant la première année de 200 000 petits enfants supplémentaires, et de 400 000 pendant la deuxième, ne représenterait qu’une très faible charge pour 40 millions de Français ; elle pourrait cependant être lourde pour les parents, s’ils n’étaient soutenus par une bonne politique de la natalité. C’est précisément dans ce sens que s’est vigoureusement orienté le Gouvernement provisoire de la République française.